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né le 10 octobre 1927 à Bruxelles (Belgique).
De 1944 à 1948, Pierre Alechinsky a étudié la typographie et l’illustration du livre à La Cambre (Bruxelles) ; il commença à peindre en 1947, participant dès 1949 au mouvement COBRA (Copenhague-Bruxelles-Amsterdam). Il s’installa en France en 1951, où il réside depuis.
Ses activités artistiques sont multiples, intégrant le cinéma (Calligraphie japonaise, tourné à Tôkyô et à Kyôto en 1955), la peinture, la gravure, le dessin, la rédaction de livres, etc. Il a reçu de nombreux prix, organisé de nombreuses rétrospectives.
Il a réalisé maints travaux à la manufacture nationale de Sèvres depuis 1975, dont un service de table pour le ministère de la Culture et un « petit couvert » pour le palais de l’Élysée. Avec le céramiste Hans Spinner, à Grasse, il a réalisé les Infeuilletables, petits livres en porcelaine, et plusieurs décorations monumentales en plaques de lave émaillée, installées en Belgique et en France.
né le 18 avril 1938 à Marigot (Martinique).
Victor Anicet est plasticien et céramiste. Après des études à l’école des Métiers d’art à Paris, il a effectué des stages de céramique en France, en Angleterre et en Allemagne. Depuis son retour en Martinique en 1967, il pratique simultanément la peinture et la céramique et a multiplié les expositions un peu partout dans le monde.
En 1984, il a participé à la fondation du groupe Fwomajé.
Son œuvre met en relation différentes sources, techniques et matériaux. Très jeune, à l’occasion de fouilles archéologiques, il s’est épris des poteries amérindiennes et de cette culture disparue, qu’il veut faire redécouvrir par ses contemporains et qu’il utilise comme source vive de son inspiration ; sans négliger les sources africaines de la civilisation qui est la sienne.
né le 7 août 1940 à Rambouillet (Yvelines).
Pierre Baey a fait ses études à l’école des Beaux-Arts de Bourges, dans l’atelier de Jean et de Jacqueline Lerat, en 1966-1967.
Fasciné par les œuvres de grandes dimensions, il utilise le béton aussi bien que la terre pour exprimer les mouvements grégaires de l’humanité. Il réalise des œuvres fantasmagoriques, montrant des visions de villes, mi-archéologiques, mi-futuristes. L’une de ces pièces lui a permis, en 1991, de gagner le prix « Hommage à Bernard Palissy », organisé au musée des Arts décoratifs de Paris, grâce au soutien de IMETAL.
née le 4 juin 1939 à Bergerac (Dordogne).
née le 22 juillet 1958 à Argenteuil (Val-d'Oise).
Claude Barraud a une formation de peintre, Marie-Claude Parage une formation de sculpteur acquise à Londres. Lors de leur rencontre à Paris en 1980, elles décident d'élaborer un travail en commun autour de la céramique et plus particulièrement du raku. Elles s'installent dans le Médoc en 1983, et, dans leur atelier initialement nommé « Le Mors aux dents » (aujourd’hui Barraud-Parage), créent des pièces qui revendiquent leur aspect utilitaire : « Le vrai luxe à notre époque est constitué par l'utilisation d'objets portant la trace de la main de l'homme. »
Voir les œuvres de Barraud Claude
Voir les œuvres de Parage Marie-Claude
né le 3 octobre 1955 à Iville (Eure).
D’origine normande, Thierry Basile a connu une longe période d’errance, prenant la route à quinze ans, rencontrant ainsi l’atelier de Jean-Michel Savary, potier à Saint-Paul, dans le Beauvaisis : il y passa un an.
Il se dit « nomade fixé à Toulouse (depuis 1980), ville carrefour où l’on peut faire des pots le jour et jouer du saxophone la nuit ».
3 juin 1945, Aigues-Vives (Aude) – 18 mars 2004, Béziers (Hérault).
De 1959 à 1962, Pierre Bayle a fait des études de céramique au C.E.T. de Castelnaudary, d’où il est sorti avec un C.A.P. De cette formation, il a toujours conservé une admirable maîtrise de l’art du tournage, qu’il mariait éventuellement avec des modes de façonnage variés, dont le moulage.
Entre 1967 et 1969, il vécut à Paris, travaillant comme tourneur en faïence dans des ateliers locaux, ce qui lui permit de visiter les musées et de découvrir tant l’art contemporain que l’art antique.
En 1970, il installa son atelier dans le Languedoc, à Minerve d’abord, puis en 1974 à Mailhac. Au début des années 1980, sa technique de façonnage en terre à faïence recouverte d’un engobe cuit d’abord en oxydation, puis en réduction, était au point et il pouvait, en 1982, faire sa première exposition personnelle à Paris, à la galerie DM Sarver.
En 2002, Pierre Bayle a reçu le 1er prix de la fondation L’Intelligence de la main – Liliane Bettencourt.
né le 23 novembre 1949 à Tours (Indre-et-Loire).
François Belliard a fait l’école des Beaux-Arts de Rouen, en choisissant l’option « Gravure ». Installé avec sa femme, Agnès His, dans la vallée de la Loire, il y a pratiqué l’art du raku avec une fantaisie qui s’allie avec une grande rigueur.
Depuis une dizaine d’années, il se consacre à l’art du meuble et occasionnellement à la céramique.
13 décembre 1926, Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône) – 24 octobre 1995, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
En 1942, René Ben-Lisa faisait l’école des Beaux-Arts de Marseille, où il devait revenir en 1972 pour y être professeur de céramique, ayant renoncé dès 1947 à la peinture.
D’ascendance kabyle, andalouse et provençale, il était poète par le verbe autant que par la céramique. Ses œuvres en grès sont des vases creux, dont le façonnage semble erratique alors qu’ils sont strictement conçus pour se lover dans les mains. Leurs couvertes colorées lui ont été inspirées par la nature, particulièrement par le spectacle que constitue le fond des torrents de la Lozère.
née le 31 octobre 1936 à Clichy (Hauts-de-Seine).
Colette Biquand, après avoir acquis un diplôme d’Études supérieures dans la section Sciences de la terre (Géologie) en 1963, a pratiqué le dessin et l’apprentissage du tournage dans l’atelier Martin-Talboutier à Paris et au cours des stages à Ratilly (avec Norbert Pierlot). Tout en poursuivant une carrière de collaboratrice technique puis de photographe au CNRS jusqu’en 1999, elle anime les stages d’été de Ratilly de 1970 à 1980, tournage et théorie des émaux. Au cours des ces même années elle a créé l’atelier « Grès » à l’école municipale Édouard-Manet de Gennevilliers. Au cours des années elle a peu à peu exploré les capacités plastiques de l’argile pour exprimer ses possibilités sculpturales d’expression contemporaine (travail sur le corps, installations etc.).
La parution de son ouvrage Le Fil de l’Argile, carnet de bord qui retrace son parcours avec la terre est prévu en 2007 par le musée d’Art et d’Histoire d’Auxerre à l’occasion d’une exposition personnelle au musée Leblanc-Duvernoy d’Auxerre.
né le 12 mars 1923 à Paris, XVIIIe arrondissement.
Après avoir été élève à l’école des Beaux-Arts de Paris, Claude Bleynie entra au centre de formation de potier-tourneur à Font-Carrache, Montpellier, puis alla à Saint-Laurent-les-Mâcon. Il souhaitait s’installer à Vallauris, en 1946, mais ne put le faire : il s’installa à Courbevoie, où il continua pendant quelque temps à faire de la céramique ; cette activité fut pour lui brève, de 1945 à 1948, et ses pièces sont rares.
2 juin 1920, Pierrefonds (Oise) – 9 août 1995 (Touraine).
Après des études d’ingénieur aéronautique, Jacques Blin travailla dans cette branche pendant plusieurs années à titre de dessinateur ; attiré par les arts plastiques, il aborda la céramique, puis il s’y consacra entièrement à partir de 1948-1949.
Il s’engagea en outre dans les structures de sa profession pendant plus de vingt ans, à titre de président de la chambre syndicale des Céramistes et Ateliers de France, dont il promut efficacement le Salon des ateliers d’art de France, tant en France qu’à l’étranger.
Enfin, il fut nommé vice-président de l’Académie internationale de la céramique, dont le siège est à Genève.
né en 1943 à Bourgueil (Indre-et-Loire).
Parallèlement à sa scolarité, Remi Bonhert étudia les arts graphiques et l’architecture.
En 1965-1966, il étudia la céramique à l’école des Beaux-Arts de Bourges. Il y rencontra sa future épouse, Hildegund Schlichenmaier. Tous les deux furent formés et profondément marqués par Jean et Jacqueline Lerat. Ils furent initiés à la cuisson au bois.
En 1968, il créa, avec Hildegund, un atelier à La Borne (Cher).
En 1985, ils s’installèrent en Alsace à Turckheim, près de Colmar, construisant un nouveau four à bois. Ils n’ont pas quitté ce lieu mais, depuis 1990, Hildegund a interrompu sa production céramique.
né le 9 septembre 1953 à Tonnerre (Yonne).
De 1971 à 2002, Gilles Bouttaz a été peintre décorateur sur porcelaine à la manufacture nationale de Sèvres : il y a atteint le grade de chef des travaux d’art. A ce titre, il a d’une part multiplié les trompe-l’œil (spécialiste des faux fond bois) et remis en valeur les décors de cristallisation, d’autre part il a été la main agissante de nombreux artistes collaborant avec la manufacture de Sèvres, tels Pierre Alechinsky, François Imhoff, Raoul Marek, Adrian Saxe, Betty Woodman, etc.
Tout en poursuivant une œuvre personnelle, depuis 2002, Gilles Bouttaz est professeur de céramique au lycée des métiers d’art du Gué à Tresmes.
né en 1948 à Casablanca (Maroc).
Alain Bresson s’est d’abord formé à la céramique par apprentissage, dès l’âge de quatorze ans, dans une fabrique, entre 1962 et 1972.
Il s’est fait connaître au début des années 1980 par la réalisation d’ailes en porcelaine, véritables défis à la pesanteur, puis a multiplié les pichets de fantaisie.
Aujourd’hui, il se tourne essentiellement vers d’autres techniques, photographies ou installations plastiques.
30 novembre 1945, Vatan (Indre) – 19 décembre 2006 (Cher).
Son mari, le céramiste Yves-Marie Dumortier, lui apprit l’art de la terre entre 1984 et 1997.
Installée à La Borne, Marie-Jo Brisson utilisait les hautes températures des cuissons au bois du grès ou de la porcelaine pour traduire des formes montrant des figures évanescentes, en fusion avec des modes de vie primitive.
26 juillet 1943, Cauderan (Gironde) – 14 mai 1998, Lit-et-Mixe (Landes).
De 1961 à 1965, Jacques Buchhotz a fait l’école nationale supérieure des Métiers d’art.
En 1972, il installa son atelier de céramique et sculpture à Lauzerte, dans le Tarn-et-Garonne, où il a toujours maintenu une production originale, contemporaine, élégante, qui s’est incarnée en quelques familles particulièrement importantes : les villages miniatures ; les tapis (ensembles de carreaux inspirés par les tapis de prières musulmans) ; enfin les pirogues, pouvant constituer d’impressionnantes installations qui ont trouvé leur aboutissement, après la mort de l’artiste, dans l’exposition « Bataille navale », à la maison de la Céramique de Mulhouse en 1998.
née le 8 décembre 1961 à Mulhouse (Haut-Rhin).
Après des études à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg entre 1980 et 1985, Anne Bulliot a fait des stages chez Claude Varlan et Brigitte Pénicaud, ainsi que chez Jean-Nicolas Gérard. En 1986, elle a ouvert son atelier personnel à Strasbourg, où elle travaille la terre, la polit et l’enfume, fait jouer les surfaces brutes avec les surfaces lisses avec un sens très personnel du mouvement qui peut leur être donné.
Par ailleurs, elle enseigne la céramique à l’Institut européen des arts céramiques.
née le 12 mars 1954 à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Autodidacte, Gisèle Buthod-Garçon a abordé la céramique chez une potière de Rouen, Catherine Matthieu, ce qui lui a permis de faire des essais d’émail à la cendre, sur du grès. En Provence, elle est passée dans plusieurs ateliers de Salerne, puis dans une poterie nîmoise, apprenant la répétition des formes utilitaires, donc la nécessaire maîtrise du geste. Enfin elle a pu s’installer à Manduel, construisant son propre four à bois, expérimentant les cuissons à basse température, avant de partir pour Saint-Quentin-la-Poterie, dans le village puis à l’extérieur de celui-ci, s’équipant de deux fours cloche chauffés au gaz.
Elle a adopté les cuissons à basse température, les formes lourdes et amples, les émaux aux riches tons d’or.
4 septembre 1922, Vincennes (Val-de-Marne) – 8 novembre 2006 à Cannes (Alpes-Maritimes).
Roger Capron est l’un de ces artistes parisiens, formé à l’école des Arts appliqués, qui a fait souche à Vallauris où il est arrivé en 1946. Il y a d’abord créé une très importante fabrique de carrelage, qui a employé jusqu’à cent vingt personnes, produisant des ensembles aussi célèbres que le décor de la gare maritime de Cannes (récemment démonté !). Ses carreaux en faïence, puis en faïence ou en grès à partir de 1969, aux joyeux décors animaliers, sont fort célèbres mais n’ont pas occulté des recherches plus contemporaines et plus abstraites. Cette fabrique a fermé en 1982 et Roger Capron, ainsi que sa femme Jacotte, ont adopté une autre technique, celle du raku. Puisant dans leur culture méditerranéenne et leur humour inné, ils se sont livrés à la joyeuse reconstruction d’un monde savant et heureux.
née le 10 janvier 1910 à Meudon (Hauts-de-Seine).
Après avoir étudié le dessin à l’école de la rue de Fleurus, Guidette Carbonell a installé un premier atelier dans le quartier de Denfert-Rochereau à Paris, puis s’est fixée à Meudon.
Très jeune, cette artiste novatrice a adopté le grès pour créer des objets naïfs et gais, aux formes lourdes comme on les aimait au milieu du xxe siècle. Elle multiplia les recherches techniques, créant des émaux épais qui tiennent de la pâte de verre. Son œuvre a connu un grand succès, elle a exposé à partir de 1936 au Salon des artistes décorateurs, puis au Salon d’automne. Elle a créé, dans le cadre du 1 % de la construction, des œuvres monumentales.
A partir de 1960, elle a en outre exécuté des tapisseries.
née le 7 novembre 1944 à Paris, XIVe arrondissement.
Françoise Carrasco a reçu sa première formation technique et artistique au lycée technique Ganneron (Auguste-Renoir) à Paris, dans le XVIIe arrondissement, puis elle a été décoratrice dans des ateliers pendant quatre ans. Elle s’est installée en 1971.
Inlassablement, elle scrute la figure humaine dont elle déforme subtilement l’apparence pour en faire ressortir les traits les plus significatifs. Elle a d’abord travaillé le grès, elle utilise aujourd’hui les basses températures.
né le 10 janvier 1914 à Buzet-sur-Baise (Lot-et-Garonne).
Yoland Cazenove est par excellence l’homme de la terre puisqu’il a commencé son existence comme agriculteur, jusqu’à son service militaire effectué en 1935, qui lui a donné l’occasion de suivre les cours du soir de modèle vivant à l’école du Tissage de la Croix-Rousse.
En 1948, il abandonna définitivement l’agriculture pour se consacrer à la peinture et à la poterie, nourrissant son inspiration de la fréquentation des musées, attentif aux créations chinoises de l’époque des Song et aux pièces japonaises des fours de Shigaraki et de Tamba.
Yoland Cazenove ne tourne pas ses pièces, il les modèle à la main, parfois les estampe dans des moules et les cuit plusieurs fois : sa production est assez peu abondante.
Elle a donné lieu à une exposition rétrospective au musée des Beaux-Arts d’Orléans en 1988.
né le 20 septembre 1948 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Jean-Jacques Ceccarelli est peintre, il a répondu favorablement à une demande faite par Mme Georgina Fine, faïencière à Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence) de participer à une exposition collective, « Autour de Picasso » (Moustiers-Sainte-Marie, atelier J.M.V. Fine, 1998). Il a ainsi rencontré l’art de la céramique.
En 1993, il réalisa à nouveau dans l’atelier J.M.V. Fine une exposition monographique intitulée « Le Bal des ardents ».
née en octobre 1940 à Grenoble (Isère).
né le 12 septembre 1944 à Plaisir (Yvelines).
La vie de Claude Champy est extraordinairement linéaire, puisqu’il vit et travaille là où il est né. Il a appris son métier de céramiste à l’école des Arts appliqués et des Métiers d’art, à Paris, dans l’atelier de Pierre Fouquet, entre 1964 et 1968.
Il a très jeune affirmé sa personnalité en adoptant une technique extrêmement simple, caractérisée par l’emploi du grès et de deux émaux, un blanc et un noir, parfois du sel. Certes, il varie ses recherches, mais elles demeurent toujours fidèles à ses conceptions initiales.
1902-1984
Fils du céramiste Henri Chaumeil qui avait connu son heure de gloire dans le style Art déco, Paul a appris la céramique grâce à une longue tradition familiale : jusqu’en 1939, il existait à Paris un magasin de faïence à l’imitation des productions du xviiie siècle, dont les Chaumeil assuraient la production et la vente. Il n’a jamais abandonné la faïence, mais la dotait d’émail qui imitait quelque peu les couvertes de grès.
né le 18 juillet 1933 à Lausanne (Suisse).
Roger Collet est diplômé de l’école suisse de Chavannes-Renens. Après avoir travaillé en Suisse de 1952 à 1954, puis comme tourneur à Paris dans divers ateliers, il s’est installé à Vallauris en 1956. En 1966, il a créé son atelier et y travaille seul. Il utilisa la faïence de Vallauris jusqu’en 1979.
Quoique vivant dans ce haut lieu de la faïence française, il travaille désormais le grès ou la porcelaine qu’il tourne le plus souvent, travaille parfois à la plaque. Il utilise des émaux de sa fabrication, bleu de fer, céladon, rouge de fer ; rarement du rouge de cuivre.
Il lui arrive de collaborer avec des peintres, en particulier André Cottavoz.
né le 11 février 1937 à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine).
Loul Combres a fait l’école des Beaux-Arts de Nîmes en 1955-1956. En 1960, il a installé son atelier à Faubies (Lozère), multipliant les travaux sur l’argile, les terres polies, les cuissons au bois, obtenant ainsi en 1964 le prix de la Fondation de la vocation pour les travaux sur l’argile. De 1964 à 1975, il demeura dans l’atelier des Pesquis à Narbonne, puis de 1975 à 2000, il travailla dans l’atelier de Méjantel à Mende. Actuellement, il travaille à Prades-le-Lez.
Spécialiste de grandes interventions publiques, il a réalisé trente chantiers « Céramique et Architecture » et des performances de « Fire-Art », telles La Bastille et Le Dragon réalisées à Amiens et Le Poisson à Nyons en Suisse. Ses œuvres de petite taille sont par ailleurs exposées dans des galeries. Il est créateur du groupe TER (Terre / Environnement / Réalisation), des rencontres de l’Argile et du Festival international du film sur l’argile avec les ateliers d’Art de France. Membre de l’Académie internationale de la Céramique, il la représente à l’Unesco.
23 octobre 1960, Nîmes (Gard) – 21 décembre 2006, Saint-Quentin-la-Poterie (Gard).
Fille de Loul Combres, Sophie Combres a reçu sa première initiation dans l’atelier de celui-ci, avant de se former à l’école des Beaux-Arts de Nîmes. En 1980, elle a passé plusieurs mois dans l’atelier de Jean Linard, à La Borne (Cher).
Après des débuts placés sous le signe des « hautes températures » et de l’art de l’émail, installée dans le Languedoc, elle y a réalisé d’étranges formes fermées, variations sur le thème de la boule, entièrement recouvertes de figures, animaux, motifs divers peints en polychromie, ce qui a fait d’elle un peintre sur céramique unique en son genre.
née le 27 décembre 1954 à Pittsburgh (Pennsylvanie, États-Unis).
Daphné Corregan est américaine, mais dès 1970 elle était arrivée dans le sud de la France où elle se forma successivement à l’école des Beaux-Arts de Toulon (1972), de Marseille (1973), d’Aix-en-Provence (1976-1977) où elle intégra l’atelier de Jean Biagini. Après un voyage d’étude aux États-Unis en 1978, elle installa en 1978 son atelier à Lourmarin (Vaucluse) avec Gilles Suffren, dont elle est la compagne.
Perméable au monde extérieur, elle voyage volontiers, participe à des symposiums, donne des conférences, d’autant plus facilement que, depuis 1989, elle enseigne le volume et la céramique à l’école supérieure d’Arts plastiques de Monaco.
Ses pièces sont réalisées à la plaque ou au colombin, selon la tension ou la mollesse recherchées, cuites en raku, enfumées ou engobées de blanc. Elle ne renonce en aucun cas au décor dessiné et peint.
né le 20 mars 1936 à Sèvres (Hauts-de-Seine).
Après des études d’ingénieur, Jacky Coville a créé son premier atelier en 1964 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où il habitait depuis 1958. De 1970 à 1976, il a habité Coaraze (Alpes-Maritimes). Il vit à Biot depuis 1976. Remarquable tourneur, il a participé à la vague d’intérêt passionné pour les émaux de grand feu, qui a submergé la céramique des années 1970.
Lorsque celle-ci s’est démodée, vers 1980, Jacky Coville a trouvé sa voie, créant des figures grotesques en grès chamotté, travaillé à la plaque et au colombin, couvert d’émaux de sa fabrication et cuit à 1 300 °C. Cette production haute en couleurs, sensible à l’angoisse de l’univers qui est le nôtre, lui a ouvert la porte du monde de l’art contemporain.
né le 31 juillet 1959 à Paris, XIe arrondissement.
Fils de Jacky Coville, il a reçu de son père une bonne part de sa formation de céramiste ; il a été également formateur au CNIFOP en 1984-1985 et en 1995-1996, le tout entrecoupé de diverses activités qui lui permettent de maîtriser d’autres techniques artistiques (photographie, verre, céramique, aluminium coulé, etc.).
née le 26 avril 1957 à Vierzon (Cher).
Nicole Crestou a passé deux ans dans l’atelier de Jean et Jacqueline Lerat à l’école des Beaux-Arts de Bourges ; à l’université Panthéon-Sorbonne, elle a soutenu un doctorat en Arts et Sciences de l’art ; elle a en outre un D.E.A. en Histoire de l’art.
Cette double formation a laissé des traces profondes : d’une part, elle a été successivement conférencière-animatrice dans les musées parisiens (1988-1996) ; institutrice de 1977 à 1994 ; enfin, depuis 1989, elle publie régulièrement des articles dans La Revue de la céramique et du verre. D’autre part elle utilise la terre pour poursuivre une œuvre d’artiste plasticienne depuis 1982 : elle a participé à plus de deux cents expositions dont vingt-trois personnelles.
née le 4 février 1954 à Romilly-sur-Seine (Aube).
Après avoir étudié à l’école des Beaux-Arts de Reims de 1972 à 1978, Martine Damas s’est d’abord consacrée à la création de céramiques réalisées par assemblage de terres colorées dans la masse.
Depuis 2000, elle poursuit une série de pièces intitulées En hommage à la sphère, composée de pièces en section de globe évasée, uniquement constituées de couches successives de peintures faites de terre très diluée. Les peintures en volume ainsi produites sont ensuite couvertes par une fine glaçure transparente et mate.
né en 1947 en Italie.
né le 22 janvier 1924 à Paris.
Robert Deblander a fait ses études à l’école nationale supérieure des Arts décoratifs à Paris, et a ouvert son premier atelier à Neuilly-sur-Seine en 1949. Ayant découvert les peintres abstraits de l’école de Paris, il ornait alors de petites pièces en faïence de motifs polychromes, abstraits bien sûr. En 1959, il partait pour la Nièvre et adoptait le grès, en 1962 il s’installait aux Mottes puis en 1980 aux Ligers, ces deux derniers lieu-dits tout proches de Saint-Amand-en-Puisaye.
Grand créateur de formes strictes, évoquant l’art du design, il a évolué du grès le plus brutal, chamotté, à peine émaillé, vers des pièces très fines aux somptueuses couvertes. Désormais, il utilise la porcelaine, couvrant sa blancheur d’une épaisse couverte noire, bleue ou rouge, puis, par enlevage, créant un décor blanc. Depuis cinq ans, créant des bols, il a redécouvert les formes organiques.
Image 1 : signature RD peinte sur faïence. 1949-50
Image 2 : signature ARD peinte sur faïence. 1950-57
Image 3 : Marque à l'étoile, signature précédente stylisée, peinte sur faïence. 1954-57
Image 4 : cachet présent sur grès et porcelaine.
Image 5 : cachet présent sur grès et porcelaine de forme ronde.
Image 6 : cachet présent sur grès et porcelaine de forme oblongue (rare).
Image 7 : nom en longeur assez peu fréquent.
Image 8 : nom en trois semi-syllabes superposées gravés en général sur des fonds ronds, plutôt porcelaine et grès fin. Apparaît vers 1975.
Les cachets sont appliqués sur le flanc ou dessus.
Les cachets 1, 2, et 3 sont souvent seuls, sur grès chamotté.
On rencontre aussi des cachets plus petits, souvent sur de petites pièces.
© Musée national de Céramique, Sèvres
née le 21 février 1927 à Arpajon (Essonne).
Claire Debril a été initiée à l’art céramique dans l’atelier de Bernard Soleil. De 1962 date le début de son activité de céramiste. Elle a d’abord travaillé rue Château-Landon, à Paris, depuis 1972 elle est installée à Vincennes où elle est toujours : elle agit en autodidacte, utilisant une terre plus ou moins chamottée, monte ses pièces au colombin, prépare elle-même ses émaux qu’elle pose au pinceau et utilise un four électrique ; la terre est cuite à 1 020 °C, l’émail entre 960 °C et 980 °C. Si ses formes s’apparentent à la sculpture, elle s’intéresse parallèlement au contenant auquel elle est toujours restée fidèle.
De 1970 à 1974, elle a collaboré avec la manufacture de Gien.
1876-1953
Orphelin, contraint de travailler dès l’âge de quatorze ans, Émile Decoeur eut la chance d’entrer en apprentissage dans l’atelier d’Edmond Lachenal, artiste sensible qui donnait alors une version infiniment poétique du japonisme. Se soumettant ainsi à la mode créée par Eugène Carriès, il concevait le décor, décor en relief et rehaussé de couleurs sourdes, comme profondément intégré à la forme : cet orientalisant était un classique.
Immergé dans le talent de son maître, Decoeur put se former, étudiant la technique de la faïence et du grès, apprenant la chimie, le dessin, se cultivant dans les bibliothèques. Évidemment remarqué par Lachenal, il commença à œuvrer avec lui, créant des pièces au double monogramme. Decoeur voulait être indépendant. Après un passage chez Rumèbe, autre potier tout aussi remarquable que Lachenal, il se mit à son compte. Il avait définitivement adopté le grès, qu’il ne quittera plus que pour des grès kaoliniques, plus fins, plus blancs.
L’œuvre d’Émile Decoeur est un long et rigoureux chemin vers la simplicité la plus grande, le renoncement au décor, la qualité pure. Vers 1900, il a réalisé des pièces décorées, dont un vase du musée de Sèvres orné de vagues à la japonaise : du Lachenal, avec plus de retenue. Vers 1930, il organisait sur ses pièces – de grands vases, des coupes – des décors mi-géométriques, mi-végétaux. Puis il renonça à tout décor.
Créant des formes officiellement inspirées des formes chinoises, en réalité largement inventées ex nihilo, il a longuement multiplié les émaux, les superposant pour obtenir des effets plus subtils, avec un art achevé.
Pourtant, sans doute parce qu’il n’a rien écrit, parce que bien qu’il fût fort célèbre ses pièces n’étaient peut-être pas si faciles à voir – ou au contraire parce que justement on le connaissait (nul n’est prophète en son pays, ce n’est pas nouveau) –, parce qu’il avait poussé si loin le perfectionnisme qu’il avait atteint une sorte de point de non-retour, indépassable, son œuvre tant admiré ne fut pas tant imité. À sa mort, en 1953, on pouvait croire que le courant qu’il représentait disparaîtrait avec lui, il ne fut pas un maître.
Bibliographie : Jean-Pierre Camard, catalogue de l’exposition L’Art de la poterie en France de Rodin à Dufy, Sèvres, musée national de Céramique, 1971, dans Cahiers de la céramique, du verre et des arts du feu, n° 50, 1971, p. 27.
née le 20 janvier 1951 à Sancerre (Cher).
né le 21 mai 1950 au Havre (Seine-Maritime).
Anciens élèves de l’atelier de Jean et Jacqueline Lerat à Bourges, ils ont multiplié les expositions depuis 1980 pour montrer des pièces toujours excessives, soit dans la difficulté technique, soit dans l’exagération des dimensions, permise par le mélange de liants, tel le ciment, ajoutés à la terre qui est cuite à 1 200 °C. Après quinze ans de travail de la terre, depuis quinze ans ils utilisent le béton et la terre pour créer des pièces monumentales, aux formes aisément identifiables. Elles font toujours preuve de dualité, entre le lisse et le brut, le fort et le fragile
Ces œuvres puissantes sont conçues en fonction de leur position dans l’espace.
Voir les œuvres de Decoux, Agnès
Voir les œuvres de Bottagisio, Serge
né en 1942 à Chantilly (Oise).
Ancien élève de l’école nationale des Métiers d’art dont il révère encore le maître Pierre Fouquet, qui savait si bien transmettre la technicité sans jamais empiéter sur l’imaginaire personnel de ses étudiants. Il s’est installé d’abord dans l’atelier d’Émile Decoeur, à Fontenay-aux-Roses. Comme de nombreux artistes de cette génération, il a reçu des commandes dans le cadre du 1 %, créant des « muraux » en grès, agencement de motifs abstraits. Puis il s’est installé à Briançonnet (Alpes-Maritimes) et œuvre tant dans le domaine du verre que de la céramique, créant des installations constituées de formes pures dotées, pour ce qui est des céramiques, d’admirables couvertes.
2 décembre 1917, Paris – 17 janvier 1968, Paris.
Journaliste, Francine Del Pierre découvrit l’art de la céramique, et s’y consacra totalement à l’âge de trente et un ans. Elle partit d’abord, en 1949, pour Vallauris où Picasso attirait la jeunesse comme un aimant : avec Gilbert Portanier et Albert Diato, elle fonda l’atelier du Triptyque, mais sa tentation méditerranéenne dura peu. Trois ans plus tard, elle était de retour à Paris, où elle s’installa d’abord dans le XVe arrondissement de Paris, puis en 1954 elle établit son atelier 74, rue Albert, Paris XIIIe ; enfin, en 1959, elle put acquérir avec la céramiste américaine Fance Franck un lieu magique rue Bonaparte dans le VIe arrondissement. De très petite taille (1 m 33), elle avait renoncé à tourner la céramique, modelant la terre à faïence avec ses doigts. En 1966, elle exposa avec Bernard Leach et Shoji Hamada à Caracas.
Au cours des deux dernières années de sa vie, elle put aborder quelque peu l’art du grès. Pour le reste, ses pièces sont des faïences aux teintes sourdes, à l’émail imitant volontiers les couvertes de grès, au décor stylisé japonisant.
22 janvier 1897, Ferney-Voltaire (Ain) – 12 janvier 1966, Saint-Méen-le-Grand (Ille-et-Vilaine).
Louis Delachenal s’est engagé dans l’armée française entre 1916 et 1919, avant d’entrer dans l’atelier de Paul Bonifas à Ferney-Voltaire, où il a appris la technique de fabrication de la céramique. Il est entré à la manufacture nationale de Sèvres en 1924, où il franchit rapidement les échelons de la hiérarchie, jusqu’à pouvoir y avoir son propre atelier à partir de 1932. De 1942 date le début de sa collaboration avec l’entreprise Rivière-Letort de Saint-Méen-le-Grand, ce qui le conduisit, en 1949, à quitter définitivement la manufacture de Sèvres et à s’installer à Saint-Méen-le-Grand pour y développer une faïencerie, y créant des formes de céramique utilitaire d’une grande modernité. Souffrant, il cessa progressivement de travailler à partir de la seconde moitié des années 1950.
L’œuvre de Louis Delachenal a donné lieu à une rétrospective au musée de Bretagne à Quimper en 2004.
né le 8 janvier 1955 à Cologne (Allemagne).
Rudie Delanghe a appris la céramique en faisant l’école des Beaux-Arts d’Anvers. Il a voyagé, de la Belgique au pays de Galles, avant de s’installer en France à Arques dans l’Aude. Il y pratique la technique du raku.
née le 2 mai 1939 à Paris.
Après les Arts appliqués, Edmée Delsol a suivi la formation de l’école des Beaux-Arts à Paris, dans les sections de peinture et de sculpture, et elle a commencé sa vie d’artiste comme peintre, mais à dix-sept ans elle a rencontré la céramique à Ratilly, où elle a participé à des stages. En 1979, elle construisit son premier four de raku, en 1980 elle s’installa à Meudon où elle vit et travaille toujours. Sa rencontre avec Camille Virot comme celle, en 1981, du workshop de Paul Soldner à Aix-en-Provence, ont été capitales. En 1990, elle a commencé à associer la pâte de verre et le raku. En 1991, elle a réalisé un voyage d’étude en Afrique noire, dans le cadre du projet « Argile ».
né le 2 mars 1925 à Châtillon-sur-Indre (Indre).
Jean Derval a reçu sa formation de l’école des Arts appliqués à l’industrie de Paris, entre 1939 et 1943. Après des voyages et des stages, il arriva à Vallauris où il travailla chez Capron de 1948 à 1950, puis à la poterie Madoura, collaborant aux éditions Picasso de 1950 à 1952. Il a créé son atelier à Vallauris, au Portail, en 1951 : il y œuvre toujours.
Travaillant seul, il a réalisé des compositions de grandes dimensions et des objets destinés aux expositions, qui lui ont valu de nombreuses récompenses.
Le musée national de Céramique lui a consacré en 2004 une exposition rétrospective : « Jean Derval, un élu de la céramique », qui a donné lieu à une publication du même titre publié à Paris par la RMN, sous la signature de Pierre Ennès.
née en 1968 en Éthiopie.
Active au Danemark, en France puis en Belgique.
Étiyé Dimma-Poulsen a été adoptée en Tanzanie en 1974. En 1975, elle entrait dans une école anglaise au Kenya et en 1982 elle commençait des études primaires et secondaires au Danemark. En 1988, elle a entrepris des études d’Histoire de l’art, toujours au Danemark avant d’installer son atelier en France en 1991. En 2003, elle s’est fixée en Belgique.
né le 28 août 1940 à Yerevan (Arménie).
Arménien, David Érévantzi a travaillé d’abord, entre 1956 et 1959 dans un atelier de joaillerie et de gravure sur métal à Erevan, avant de suivre dans la même ville, entre 1963 et 1968, l’enseignement de l’école Terlemezian des Arts décoratifs.
Artiste pluridisciplinaire, il travaille la porcelaine, le grès, le bronze, la pierre, la gravure, le dessin à l’encre de Chine, l’aquarelle, la peinture à l’huile.
née le 20 juillet 1951 à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Christine Fabre a abordé les disciplines artistiques en suivant les cours de l’école des Beaux-Arts de Marseille-Lumigny, dans la section « Publicité », puis elle a passé un an à tourner la terre dans une poterie à Aubagne, avant de s’installer dans son propre atelier en 1978 à Cassis. Installée dans la Drôme depuis 1984, elle pratique une céramique plastique, figurative, dans la technique des cuissons rapides. En 2001, elle a réalisé une importante installation place Saint-Sulpice à Paris : Navire pour Télémaque, soit quarante rames appuyées sur la fontaine.
née en 1963 à Évreux (Eure).
De 1980 à 1983, Fanny Ferré a fait l’école des Beaux-Arts d’Angers, avant de travailler, en 1983, dans l’atelier de Georges Jeanclos aux Beaux-Arts de Paris.
Elle a effectué des stages variés : en 1984-1985, à l’atelier expérimental de recherche et de création de la manufacture nationale de Sèvres; en 1985-1986 elle a travaillé dans l’atelier de taille directe Cardot.
En 1990, elle a été l’un des lauréats de la fondation Bleustein-Blanchet pour la vocation.
Fanny Ferré a longtemps vécu dans un atelier troglodyte à Conches-en-Ouche, puis elle a déménagé dans le sud de la France, avant de revenir dans sa région d’origine, la Normandie, où elle habite et travaille dans un ancien moulin, à Saint-Sulpice-sur-Risle, dans l’Orne.
née le 4 mai 1934 à Bozel (Savoie).
Dirigeant une faïencerie traditionnelle à Moustiers-Sainte-Marie, Georgina Fine a toujours tenté de renouveler l’inspiration locale par des innovations, soit personnelles, soit collectives : d’une part elle crée des objets qui sont réalisés dans la faïence la plus traditionnelle qui soit, en les dotant d’un esprit contemporain ; d’autre part, sous le titre « Hommage à Picasso », en 1989, 1990, 1993 et 1995, elle a organisé des expositions à l’occasion desquelles des artistes contemporains se sont confrontés à la faïence, et l’ont utilisée en fonction de leur propre esprit créateur.
né le 23 octobre 1955 à Lyon, IIIe arrondissement.
Thierry Finidori est un autodidacte. Il a voyagé à Djerba en Tunisie, en Suisse romande, en Bresse avant de se fixer à Vallauris en 1975, ce qui l’a mis en contact avec d’excellents maîtres.
Il travaille la terre en la modelant ou en la montant à la plaque et utilise une technique de cuisson imitée de celle du raku, qu’il a appris de Camille Virot. Abandonnant les formes traditionnelles, il monte ses pièces à la plaque et en étudie particulièrement les émaux.
né le 27 mai 1947 à Corbeil-Essonnes (Essonne).
Ancien élève de l’école nationale des Arts appliqués de Paris, Jean-François Fouilhoux a commencé en 1976 par travailler dans le goût de son temps, réalisant des pièces ovoïdes aux couvertes déjà somptueuses. Puis, il s’est consacré au seul céladon, sur des formes désormais variées, inspirées de vagues, de pliages violents.
Il est installé dans la région de Blois.
4 novembre 1909, Paris – décembre 2002, Verrières-le-Buisson (Essonne).
Pierre Fouquet a fait ses études à l’école des Arts appliqués entre 1923 et 1927, puis, au conservatoire des Arts et Métiers. Il était prêt pour entamer une carrière aux multiples facettes : admirable technicien, il mit ses compétences à la disposition de tous ceux qui en avaient besoin, élèves, manufactures, clients divers ; il poursuivit parallèlement des recherches techniques et une œuvre de créateur. En 1936, il s’installa à Verrières-le-Buisson où il aménagea en 1942 un bel atelier, cadre d’une bonne part de son activité postérieure.
Professeur, il enseigna à la manufacture nationale de Sèvres, à l’école Duperré, à l’école des Arts appliqués et des Métiers d’art, rue Olivier-de-Serres à Paris. Ses élèves ont été nombreux : Yves Mohy, Agathe Larpent, Jacques Buchholtz, Claude Champy, Bernard Dejonghe, Guy Sarrauste de Menthières pour ne citer qu’un petit nombre d’entre eux. Même après son départ à la retraite, en 1974, il reprit du service, professeur à l’Institut français de restauration des œuvres d’art.
Dans le même temps, il multiplia les travaux les plus divers, travaillant avec Raoul Lachenal à Boulogne-Billancourt, donnant des modèles à la manufacture de Sèvres, etc.
Enfin, son œuvre personnelle est de qualité, riche en recherches techniques diverses qu’il a poursuivies jusqu’à ses derniers jours.
Pierre Fouquet a été nommé maître d’art par le ministère de la Culture, en 1994.
née le 25 janvier 1931 à Paris.
En 1956 et 1957, après des études germaniques à la Sorbonne et à Heidelberg, et pendant un certificat d’ethnologie au musée de l’Homme à Paris, Annie Fourmanoir apprend le tournage et l'émaillage avec Paul Chaumeil, céramiste de faïence à Paris. En 1960, elle créa son premier atelier de faïence à Paris, réalisant des pièces uniques pour la Crémaillère. En 1961, une rencontre avec frère Daniel de Montmollin l’amena à fabriquer ses propres glaçures pour la faïence. En 1970, elle fonda un atelier de grès et porcelaine, boulevard Saint-Jacques, à Paris, avec un four à gaz dans lequel elle cuisait des bols de porcelaine fine glacés au sel, ou en biscuit, des pièces en grès à double paroi, de grandes pièces sculpturales en grès brut ou émaillé.
En 1979, son expérience continue de l’enseignement l’amena à publier Comme l’argile dans la main du potier, à Paris, chez Dessain et Tolra.
Depuis 2003, elle fabrique sa pâte de porcelaine ; en 2006, elle réalisa une boule en terre de Bollène, salée, de soixante centimètres de diamètre, créant également de nouvelles glaçures.
né le 12 juin 1948 à Montfermeil (Seine-Saint-Denis).
Dans sa biographie, Claude Gaget est d’un laconisme éloquent : « je vis et travaille à La Borne depuis 1973 » ; il y réalise des œuvres en grès ou en terre enfumée. Claude Gaget est l’homme des arbres. Comme bien des artistes du grès de grand feu, il se joue des hasards de la cuisson pour obtenir une palette chaude et savoureuse, ici rougeoyante. Il utilise ce thème naturaliste pour créer des volumes qu’il traite presque abstraitement, équilibrant les masses, avec la liberté née de la vie.
né le 15 mai 1949 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Michel Gardelle fit des études de peinture et de sculpture à Paris, tout en découvrant la céramique dans les années 1960. Mettant ce goût en œuvre, il installa son premier atelier à La Valette, dans la commune de Saint-Sulpice-les-Feuilles (Haute-Vienne), en 1974 ; depuis 1983, il vit et travaille dans les Landes.
Michel Gardelle fait partie de la génération qui a découvert le grès, les cuissons au bois et les riches couvertes extrême-orientalisantes, mais il s’en est rapidement détaché, peintre qu’il est, influencé plutôt par les poteries aux vives couleurs des pays primitifs.
Ses formes sont libres, ses décors débridés (mêlant parfois des matériaux divers), une puissante structure sous-jacente portant ses pièces.
née le 9 novembre 1939 à Caen (Calvados).
Nicole Gaulier est d’abord une artiste de la couleur, qu’elle a exploité à travers de nombreux matériaux : peinture, textiles (tapis et broderies), et depuis 1995, céramique : à cette date, elle reçut la proposition de la galerie Lefor et Openo de participer à l’exposition « Plats d’artistes ». Elle a rencontré le céramiste d’Antony, Gérard Bignolais (décédé en janvier 2006), chez qui elle a travaillé, et depuis elle n’a cessé de poser des couleurs sur des faïences tournées pour elle par Nicole Crestou. Aujourd’hui, elle tente de doter la seule couleur noire de toutes les subtilités qu’elle trouvait jusqu’ici dans la polychromie.
Ce critique d’art, qui a donné de 1958 à 1963 des commentaires enthousiastes des pièces qu’elle voyait dans les ateliers de céramistes, était elle-même potière. Nous lui attribuons une œuvre, qui porte effectivement ses initiales.
1948-2004
Cet autodidacte a pris sa retraite à La Borne, où il a travaillé avec l’aide de Marie-Jo Brisson, qui lui a permis de réaliser des pièces qui sont bien dans l’esprit du lieu où il s’était finalement établi.
11 août 1945, Chambéry (Savoie) – 11 avril 2001, Chasselas (Saône-et-Loire).
Dès l’époque du lycée en 1957, Alain Girel s’est passionné pour la céramique, passion qu’il partage avec son frère Jean, mais qu’il apprendra en autodidacte. En 1967, il s’installa dans la Drôme, à Valaurie, et petit à petit abandonna la sculpture pour se consacrer, entre les années 1971 et 1973, sous l’influence de la céramiste Jeanne Grandpierre, à la céramique. En 1973, il partit avec Jeanne s’installer à La Borne, où il fit des objets en grès et créa, en 1977, 1978, 1979, des symposiums qui marquèrent les esprits, comme bien d’autres événements qu’il imagina par la suite.
De 1982 à 2001, Alain et Jeanne vécurent à Chasselas en Bourgogne.
Le musée national de Céramique conserve une petite plaque, acquise en 1983, qui reproduit une petite Annonciation, d’après Fra Angelico : Alain Girel venait d’acheter un stock de décalcomanies reproduisant des œuvres célèbres de la peinture européenne. Il devait désormais les utiliser sur des pièces tournées par ses amis, Pierre Bayle, Michel Gardelle, François Fresnais.
Son génie baroque étonne par rapport au style général de la céramique de son temps.
né le 15 janvier 1947 à Ugine (Savoie).
Formé à l’école des Beaux-Arts de Mâcon, il se dit autodidacte comme son frère Alain : Il est pourtant difficile d’imaginer deux œuvres aussi différents que ceux de ces deux frères. Jean Girel, nommé maître d’art par le ministère de la Culture en reconnaissance de la maîtrise de son art, est d’abord l’homme de la technique. Il est capable de créer les plus belles couvertes, sur du grès kaolinique, les plus subtiles, les plus fines.
En 1991, il a participé au concours « Hommage à Bernard Palissy » organisé par IMETAL au musée des Arts décoratifs : à cette occasion, il a eu l’idée de s’inspirer « des animaux dont il trouvait les images dans les tablettes de chocolat de son enfance », ce qui lui a donné l’occasion de nouvelles inventions, les pièces étant recouvertes d’imitation de peaux de panthères, de léopard, ou de carapaces de tortues.... Il travaille par séries qu’il met au point lentement, jusqu’à leur plein épanouissement.
En outre, il est conférencier, journaliste, écrivain : le monde de la parole et de l’écriture lui appartient.
née le 18 décembre 1936 à Belfort (Territoire-de-Belfort).
La formation technique de Nicole Giroud a été essentiellement sévrienne, puisqu’elle a passé trois ans dans la section technique du lycée de Sèvres pour y apprendre le dessin, avant de passer un an dans le même lycée, dans l’atelier de Françoise Bizette pour y apprendre la céramique architecturale. Enfin, elle a passé un an à la manufacture de Sèvres (où elle reviendra de 1984 à 1989 comme assistante pour participer à l’aventure de l’atelier de recherche et de création, sous la direction de Georges Jeanclos).
En 1962, elle a installé son atelier à Paris, rue de la Tombe-Issoire, où elle a mené des recherches exigeantes et continues : dans les années 1965-1975, elle a d’abord réalisé des œuvres monumentales dans le cadre du 1 %. Utilisant le grès, elle s’est attachée à la géométrie des volumes. Puis, dans les années 1970, elle a adopté la porcelaine et elle est essentiellement connue pour ses textiles-porcelaine suspendus, qui parviennent à effacer l’intervention de la main pour arracher la matière à la pesanteur. Les années 1980 ont vu ses ambitions croître, puisqu’elle a réalisé des installations qui traduisent une volonté de faire vivre la matière pour lui permettre d'exprimer tension et déchirure.
Depuis 1985, Nicole Giroud a adopté d’autres vocabulaires artistiques : le dessin, le bronze, le latex, le papier. Elle ne cherche pas à représenter, mais à traduire la nature profonde de l’être humain.
née le 8 juillet 1995 à Lyon.
Si Marie-Laure Guerrier a fait des études supérieures, elles ont été de nature universitaire et non céramique. Dans ce dernier domaine, elle est autodidacte même si la rencontre régulière de certains (Jean Girel, Daniel de Montmollin) a été importante. Elle a surtout beaucoup regardé les œuvres d’une famille d’artistes céramistes, qui comprend aussi bien les potiers Song que René Ben-Lisa, Alev Siesbye et Uichi Shimizu, Tjok Dessauvage
Elle utilise un peu le grès et surtout la porcelaine, fait des recherches d’émaux qu’elle cuit dans un four à gaz, entre 1 280 °C et 1 320 °C.
née le 8 octobre 1948 à Saga (Japon).
Haguiko a d’abord obtenu un diplôme d’ingénieur en architecture à l’université de Fukuoka (Japon), avant d’obtenir, en France, un diplôme national d’Art plastique.
En 1991-1995, elle a été professeur de l’école supérieure des Beaux-Arts de Marseille-Lumigny. Elle est l’épouse de Jean-Pierre Viot.
Japonaise, elle donne à la technique des cuissons de basse température une cohérence naturelle, qu’elle joint à sa formation d’architecte pour créer des installations, des interventions sur l’architecture, ou encore des objets qui trouvent leur place aussi bien en France qu’au Japon.
né le 28 juillet 1955 (Géorgie, États-Unis).
Né en Géorgie, cet Américain s’est installé dans le cœur profond de la France, la Touraine. Il a aussi voyagé, en Angleterre et en Italie, aux Etats-Unis et au Japon ; à travers les musées, du musée de Dalhem à Berlin aux musées Guimet et Cernuschi, il s’imprègne des créations du monde entier. Il tourne le grès et la porcelaine, parfois les travaille à la plaque et cuit ses émaux à 1 300 °C.
1927 à Köpmanholmen (Suède) – 27 mars 2007, Cannes (Alpes-Maritimes).
Hans Hedberg a d’abord été peintre jusqu’à ce qu’en 1947 la sève picturale, en lui, se tarisse. Il était alors en Italie, il découvrit la faïence à Faenza et, en 1949, s’installa à Biot. Il a rapidement renoncé à la figuration, pour s’adonner à la joie des couvertes colorées sur grès. Il commença par utiliser des formes très pures, puis adopta celles des fruits, souvent gigantesques. Sous couvert de naturalisme, il crée des objets virtuoses.
(née ALBRIEUX) le 16 juillet 1936 à Sèvres (Hauts-de-Seine).
né le 29 février 1936 à Paris.
Andrée Albrieux a appris la céramique au lycée de Sèvres entre 1953 et 1957 avant de faire l’école des Métiers d’art en 1957 et 1958. Entre 1958 et 1963, elle a exposé ses œuvres au Salon des artistes décorateurs et au Salon de l’art sacré. Quant à Michel Hirlet, il a fait l’école des Métiers d’art de 1955 à 1958, en suivant entre 1954 et 1959 les cours du soir de dessin de la ville de Paris. Andrée et Michel travaillent ensemble depuis 1963. Ayant chacun un autre métier, ils peuvent s’adonner à la création de la céramique la plus exigeante.
Leurs pièces sont des grès chamottés et émaillés, grâce à des matériaux préparés par leurs soins. Ils ont réalisé des œuvres monumentales, baptistères, fontaines, ou des œuvres de dimensions plus restreintes, mais toujours puissantes et architecturées.
Voir les œuvres de Hirlet, Andrée
Voir les œuvres de Michel
née le 2 juillet 1954 à Fécamp (Seine-Maritime).
Agnès His a fait ses études à l’école des Beaux-Arts du Havre et de Rouen dans la spécialité « Céramique » et en passant par l’atelier de gravure. Après avoir enseigné les arts plastiques, elle s’est installée dans son atelier personnel en Touraine ; en 1987, elle a présenté ses pièces à la Biennale de Châteauroux. Elle est la femme de François Belliard.
La permanence de son implantation en Touraine ne lui interdit pas, au contraire, les voyages puisque qu’elle s’est rendue en Italie, en Suisse, en Angleterre, en Belgique, au Japon, aux États-Unis
De 1988 à l’an 2000, elle a utilisé la technique du raku. Depuis six ans, elle travaille les terres gravées et engobées, mêlant intimement la forme et la gravure, traduisant une influence africaine.
1926, Paris – 1958
Jacques Innocenti fit ses études à l’école nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, où il rencontra son épouse, Nydia. En 1949, il partit pour Vallauris où il travailla à la poterie du Grand Chêne, sous la direction de ses parents, participant à la vie locale des céramistes.
Sa manière, figurative, en fait presque le prototype des artistes de Vallauris inspirés par le style de Picasso. Pourtant, il utilisait une technique sophistiquée. Constatant comme d’autres de ses contemporains, dont Gilbert Portanier, que l’éclat de la faïence n’était plus de mise, il recouvrait la terre rouge de Vallauris d’un engobe noir, avant la cuisson de dégourdi. Après celle-ci, il posait une couche d’émail stannifère pouvant être travaillée par enlevage ; il créait des décors très graphiques, avant la seconde cuisson.
Il pratiquait une seconde technique, utilisant des engobes et des oxydes.
10 février 1897, Tirnovo (Bulgarie) – juin 1973, La Borne (Cher).
Né en Bulgarie dans une famille modeste, il fallut la première guerre mondiale pour lui faire quitter son pays et parvenir en France en 1922. Marié en 1927 à Marseille, il se fixa ensuite à Paris, manifestant les talents artistiques les plus divers, en particulier dans les domaines de la toile peinte et de la photographie. En 1945, la lecture de L’Art de la poterie de l’Anglais William Lee constitua pour lui une révélation. Il s’installa à La Borne, où il devait réaliser un œuvre protéiforme, comportant maints pots ou théières recouverts du plus bel émail rouge de cuivre, mais aussi des figures d’inspiration plus ou moins cubiste, par déformation de pièces tournées, volontiers fortement sexuées. Ses plaques engobées, au décor tracé au trait, trahissent une forte influence de Picasso. Enfin certaines de ses pièces, particulièrement rugueuses, montrent un lien profond avec l’art des pays de l’Est et du Nord de l’Europe.
9 avril 1933, Paris – 30 mars 1997.
Né à Paris dans une famille juive bourgeoise, l’enfant a vécu l’occupation allemande à Vichy, puis dissimulé pour échapper aux SS. Il en a été définitivement marqué. À treize ans, un peintre l’initie à son art, à quatorze ans, un sculpteur le fait également. En 1952, il fut admis à l’école des Beaux-Arts de Paris et en 1959 il fut lauréat du Prix de Rome. À son retour de Rome en 1964, il dut, pour vendre, fabriquer des céramiques culinaires, avant d’être nommé professeur à l’école des Beaux-Arts en 1967.
En 1968, s’adonnant au travail de la terre, renouant avec ses racines et sa culture juives, il aborde le thème des « dormeurs », créés en terre comme Dieu créa l’homme (dans les années 1980, il en réalisera également en porcelaine de Sèvres). Désormais, il travaille par thèmes, aux « dormeurs » succèdent les « urnes », figures enfouies sous les bandelettes. À partir de 1979, il aborde le thème du couple, figures aux yeux toujours clos. Puis viennent les kamakura, aux évidentes sources bouddhiques.
Il reçut la commande d’une recréation du portail de Saint-Ayould, une église de Provins à laquelle il consacra cinq années de sa vie (1985 – décembre 1989) et, à partir de 1983, de nombreuses commandes monumentales, sans négliger son œuvre personnelle.
1925-2003
Élisabeth Joulia reçut entre 1945 et 1948 une formation protéiforme, passant des cours de peinture de l’école des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand à l’atelier des fresques de Paris, pour finir à l’atelier de céramique de Bourges. Elle s’installa à La Borne en 1950, définitivement. Désormais, elle se consacrerait presque exclusivement à l’usage du grès brut, parfois de la porcelaine, mais en principe dénué de couverte, d’émail ; l’engobe seul a sa faveur, ou divers matériaux qu’elle ramasse dans la nature. Son œuvre est imprégné de formes organiques, d’architectures miniatures.
1910, Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) – 1964, Aix en Provence (Bouches-du-Rhône).
Georges Jouve a reçu sa première formation à l’école Boulle, d’où il sortit en 1930 pour se plonger dans l’atmosphère parisienne des académies Julian et de la Grande Chaumière, devenant décorateur de théâtre. Sous l’Occupation allemande, évadé d’Allemagne, il se réfugia à Nyons dans la Drôme où il découvrit l’art de la terre vernissée. À Paris en 1945, il s’installa rue de la Tombe-Issoire, avant d’en repartir en 1954 pour s’installer à Aix-en-Provence. Manifestations officielles organisées par les institutions officielles, manifestations commerciales, il est partout. Pour l’essentiel, son œuvre est en faïence lourde, aux fortes couleurs, à l’apparence figurative très stylisée. Ayant rencontré les Pierlot, étant passé chez eux à Ratilly, on connaît de lui quelques grès fortement inspirés par Picasso.
né le 8 juin 1954 à Casablanca (Maroc).
Jacques Kaufmann habite Genève et ses environs depuis 1963. Il suit les cours de céramique de l’école des Arts décoratifs de Genève de 1974 à 1977, comme élève de Philippe Lambercy.
De 1978 à 1984, il reprend deux ateliers de céramique à Genève, avec Philippe Barde.
De 1984 à 1986, il travaille au Rwanda comme chef de projet « Action céramique » ; découvrant en parallèle à ses activités le « paysage céramique » comme concept, la brique comme matériau, et la pauvreté des moyens comme attitude.
En 1988, il installe son atelier personnel à Frangy, en France, à proximité de Genève.
Depuis 1994, il enseigne à l’école des Arts appliqués de Vevey, dont il prend la direction de la section céramique en 1996.
À partir de 1999, il multiplie ses activités en Chine, aboutissant à des expositions qui sous le titre générique de « China feeling » ont le métissage comme thème central. Ainsi, Jacques Kaufmann appartient-il à la lignée des artistes qui cassent les limites, celles des matériaux, qu’il multiplie, et celles des cultures, qu’il croise.
né en 1949 (Danemark).
Né au Danemark, Steen Kepp a fait, entre 1967 et 1971, des études de peinture et de gravure dans son pays et en France. Il a fait l’école des Beaux-Arts de Nice.
En 1972, il fut introduit à l’art céramique par Christine Pedley à La Borne. À partir de 1974, il alla plusieurs fois au Japon pour y étudier la céramique et les techniques de cuisson de ce pays, qu’il a introduites en France.
En 1986, il s’installa en Suède où il a procédé de la même façon.
En 1992, il réalisa ses premières expériences de cuisson à basse température et d’enfumage. En 1995, il fut nommé professeur au collège d’Art Kuben à Orebro en Suède et il a développé des formes de « coussins ».
En 1997, il revint en France à Neuilly-en-Sancerre et en 1999, il est reparti pour la Suède.
1933, Copenhague (Danemark) – 1990, La Borne (Cher).
Danoise, Anne Kjærsgaard a suivi la formation de l’école des Beaux-Arts de Copenhague de 1950 à 1954. De 1956 à 1958, elle fut l’élève de Bernard Leach en Cornouailles, avant de s’installer de 1958 à 1960 à Saint-Amand-en-Puisaye. Elle vécut alors à La Borne, où elle fut l’épouse de Jean Linard. En 1979, elle partit pour le Lot-et-Garonne mais passa la fin de sa vie dans le Berry.
De Leach, elle conserva l’usage des formes utilitaires anoblies par des couvertes somptueuses, en particulier des bleus de fer remarquables, rehaussés de traits de pinceaux d’un bleu plus soutenu, d’une liberté particulière.
né le 24 décembre 1921 à Tuchol (Pologne).
Alexandre Kostanda apprit la décoration de céramique chez Louis Giraud à Vallauris, entre 1936 et 1938. Pendant la guerre de 1939-1945, il occupa plusieurs postes d’enseignant en céramique. En 1946, disposant d’un atelier à Cluny, il forma les quatre fondateurs des ateliers d’Accolay, puis devenait formateur au C.E.T. des faïenceries de Longchamp. En 1949, revenu à Vallauris, il fut nommé chef d’atelier chez Louis Giraud et en 1953 il fondait son propre atelier, travaillant le grès avec de la terre rapportée de Cluny, utilisant des engobes aux couleurs éteintes.
Alexandre Kostanda a joué un rôle important dans la vie vallaurienne, il est l’un des fondateurs du syndicat de potiers et de la biennale de céramique contemporaine de Vallauris.
LACAF, Fernand
24 avril 1920, Paris, XIIIe arrondissement – 18 mai 1991, Saint-Thomé (Ardèche).
et
DELACOURT-LACAF, Françoise
née le 7 novembre 1924 à Paris, XVe arrondissement.
Fernand Lacaf a reçu sa formation de céramiste à l’école des Arts appliqués, avec pour professeur Emmanuel Chabrier et Georges Serré. En outre, il est passé par l’atelier des Milet, à Sèvres. Françoise Delacourt-Lacaf, son épouse, s'est fomée auprès de son mari, en collaborant au décor de ses pièces.
En 1944, il créa son propre atelier, 22 avenue d’Italie à Paris, où il devait demeurer jusqu’en 1965. Son four ne lui permettait pas de cuire du grès. Il dotait sa faïence d’une esthétique issue du grès, fortement influencée par la céramique d’Extrême-Orient, tout en poursuivant une recherche qui lui est personnelle : la recherche du mouvement par la torsion ; sa femme peignait des décors très typiques des années 1950.
En 1965, il s’installa dans le Val-d’Oise, à Moisselles. Il eut le four à grès que tous désiraient à l’époque. En 1980, il s’installa à Saint-Thomé dans l’Ardèche.
Image 1 : Faïence.
Image 2 : Grès.
Voir les œuvres de
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né le 2 juin 1929 à Paris.
Parisien d’origine, Gérard Lachens est parti à vingt ans, en 1949, à Dieulefit, dans la Drôme, pour y apprendre la poterie. Ce fut à la dure, en particulier lors de son passage en Isère, à la poterie des Châls, mais il rencontra alors Anne Dangar, qui comme lui connaissait une attirance particulière pour la terre vernissée.
Il créa son atelier à Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence) en 1952, mais en 1959, pour nourrir sa famille, il dut changer de métier et émigrer à Aix-en-Provence. Il revint à Moustiers par la suite, y créant d’abord des plats à figures très libres inspirées par la Renaissance italienne et aujourd’hui des figures en ronde-bosse d’inspiration grotesque.
Image 1 : avant 1969.
Image 2 : depuis 1969.
né le 14 avril 1958 à Guise (Aisne).
Ayant grandi près de Laon, Pascal Lacroix a, adolescent, abordé la céramique par le biais de l’archéologie, puis il a reçu une formation plus technique en passant d’atelier en atelier dans la France du Centre et du Sud-Ouest. Enfin, il a participé aux principales expositions du musée Bernard-Palissy, à Saint-Avit, Lacapelle-Biron. Il travaille la porcelaine émaillée.
février 1926 – février 2005
Michel Lanos commença par travailler à Biot, dans la poterie familiale, y tournant des pièces utilitaires de tradition locale. En 1960, il vint à Paris, travaillant comme tourneur dans les ateliers Guyot et Mado-Jolain. Il passa deux ans en Bretagne, collaborant à l’atelier d’édition des céramiques de Jean Cocteau, puis il revint dans la région parisienne, créant son propre atelier à Bondy (Seine-Saint-Denis) vers 1970, produisant des pièces contemporaines dans le style épuré des magasins de décoration, avant de s’installer en 1976 à Fontenay-sous-Bois. Excellent technicien, Lanos réalisa des grès influencés par la Chine ; ses pièces plus personnelles sont souvent des grès à émail stannifère, support de peinture très haute en couleur.
Michel Lanos aimait à se dire influencé par le groupe COBRA.
née le 18 janvier 1946 à Paris, XVIe arrondissement.
Agathe Larpent fut formée à l’école des Arts appliqués et des Métiers d’art entre 1967 et 1970. Elle s’est installée à Thoard dans les Alpes-de-Haute-Provence il y a plus de trente ans, entre neige et ciel, roche et terre. Elle y vit encore aujourd'hui.
Elle manifeste toujours le même talent pour la création de pièces de dimensions relativement petites – livres, fenêtres, blocs, assiettes, carreaux – en grès ou en porcelaine, recouvertes d’émaux somptueux.
né le 14 février 1951 à Carteret (Manche).
Pierre Lemaître commença par obtenir un brevet de technicien supérieur de chimie en 1971, à Paris, puis suivit les cours du conservatoire national des Arts et Métiers de 1971 à 1975. Autodidacte en céramique, il se dota d’un atelier personnel à Sèvres en 1978.
Depuis 1976, Pierre Lemaître est professeur au département céramique de l’école supérieure des Arts appliqués Duperré à Paris. De 1983 à 1985, il a été assistant à l’atelier expérimental de recherche et de création de la manufacture nationale de Sèvres et de 1985 à 1987, il a été chargé d’enseignement à l’école régionale des Beaux-Arts de Mâcon.
Pierre Lemaître agit en consultant, en intervenant dans tout le vaste domaine de la céramique contemporaine, commissaire d’expositions, formateur professionnel, organisateur de voyages, réalisateur d’événements, etc.
Il tourne le grès et la porcelaine, utilise des émaux presque exclusivement de haute température et les cuit principalement en réduction, au gaz.
née en 1914.
(née BOUVET) le 2 décembre 1920 à Bonneville (Haute-Savoie).
10 janvier 1913, Bourges (Cher) – 20 mai 1992, Bourges (Cher).
Jean Lerat a d’abord étudié à l’école des Beaux-Arts de Bourges, dans l’atelier de sculpture sur bois, Jacqueline Bouvet a fait ses études à l’école municipale de Dessin de Mâcon en 1939, puis à l’école des Arts décoratifs de Paris en 1940. Jean Lerat arriva à La Borne en 1941, grâce au mécénat de François Guillaume qui lui proposait de revivifier l’art des figurines populaires locales. Il y rencontra sa femme, Jacqueline, arrivée à La Borne en 1943.
La même année, Jean participa à la création d’un atelier de céramique à l’école des Beaux-Arts de Bourges : il devait y enseigner de 1945 à 1972. Ils quittèrent tous deux La Borne en 1955.
Il était le sculpteur, elle est la céramiste. Ils ont formé d’innombrables élèves. Leur art a évolué d’un style populaire figuratif à une œuvre dégagée de toute figuration, quoique volontiers anthropomorphe d’une manière ou d’une autre. Ils n’ont utilisé que le grès, parfois rehaussé d’engobe.
Voir les œuvres de Lerat, Jacqueline
Voir les œuvres de Lerat, Jean
26 janvier 1921, Viareggio (Italie) – 7 novembre 1992, Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).
Fils du peintre italo-tunisien Moses Levy, il a été formé par son père et sa peinture relève de l’école de Tunis. À partir de 1947, il mena de front deux carrières, l’une de peintre, l’autre de céramiste. À son arrivée en France en 1962, il dut renoncer à la céramique et se consacra à la peinture.
En outre, il a réalisé des émaux sur cuivre.
né le 11 juin 1931 à la Charité-sur-Loire (Nièvre).
Jean Linard a étudié la gravure à l’école Estienne, puis a découvert la céramique à La Borne. Il a été le premier mari d’Anne Kjærsgaard.
Son œuvre majeure est sa Cathédrale, sorte d’installation de diverses sculptures, en ciment et mosaïque, d’inspiration mystique, baroque et farfelue, dans son jardin à Neuvy-Deux-Clochers (Cher). Il travaille aussi des matériaux plus traditionnels, le grès et la porcelaine. Il réalise des personnages en fer et en terre.
né le 22 mars 1940 à Argenteuil (Val-d’Oise).
En 1957, Jean-Paul van Lith entra à l’école des Arts appliqués à l’industrie de Paris, dans l’atelier de Pierre Fouquet et Pierre Roulot. En 1962, il arriva à Vallauris et rentra comme stagiaire dans l’atelier de Gilbert Portanier, puis il s’installa à Valbonne, survivant plutôt comme brocanteur et ferblantier que comme céramiste. Lors d’un voyage aux États-Unis, il rencontra sa femme, Rose-Anne en 1968-1969 ; ils rentrèrent en France et vers 1970 van Lith put commencer à cuire ses pièces dans l’atelier de Jean Derval et en 1974 il put s’acheter une poterie à Biot, où il habite toujours. En 1977, participant au premier symposium de La Borne, il rencontra le grès dont il fit un usage inattendu dans le midi de la France.
En 1982, il rencontra cette fois-ci le verre, appelé par la cristallerie Portieux dans les Vosges : depuis, dans son atelier ou dans des verreries, il n’a cessé de créer, casser, recoller ce matériau si proche et si étranger à la céramique.
Depuis le début du IIIe millénaire, Jean-Paul van Lith a renoué avec la céramique, utilisant la terre vernissée pour créer des objets souvent de grande taille, imposants d’éclat et de modernité.
née en 1948.
Lyonnaise, France Martin a tenté une apparition sur le marché de l’art céramique au Salon des métiers d’art en 1985. Le musée national de Céramique a pu acquérir trois superbes pièces de cet artiste, mais elle n’a pas pu prolonger sa production, trop onéreuse.
née le 22 avril 1932 à Troyes (Aube).
Ce sculpteur de haute tenue, dont les œuvres sont tirées en bronze, s’est essayée à la céramique en une seule occasion, créant des pièces en autodidacte, avec fantaisie et sincérité. Son père, Pierre Lévy, grand donateur, a offert ces cinq pièces au musée national de Céramique.
né le 28 novembre 1935 à Olbia (Sardaigne, Italie).
Mô a reçu une première formation de peintre d’aquarelle, entre 1961 et 1963, en Angleterre, puis il travailla au Danemark de 1964 à 1967.
En 1968, avec Laurence Setton, il créa son atelier de céramique, Cobalto, en Sardaigne.
Il vit aujourd’hui à Colombes (Hauts-de-Seine) et décore des faïences fabriquées à sa demande en Sardaigne.
1928 – 13 décembre 2004
D’abord formé à l’architecture à l’école des Beaux-Arts de Paris, puis à l’école des Métiers d’art, également à Paris mais désormais dans la section Céramique, Yves Mohy et sa femme Monique sont arrivés à La Borne en 1955 : ces temps d’après-guerre étaient durs pour tout le monde, l’isolement et la pauvreté de ce village de potiers ne facilita pas les choses. En 1973, il revint à Paris, avant d’être nommé professeur de céramique en 1975 à Bourges, à l’école des Beaux-Arts. Il s’installa dans le Lot en 1977, à Cahors, et en 1981 il partit pour le Lot-et-Garonne. La même année, il était nommé professeur à l’école des Beaux-Arts de Limoges. En 1993, il partait pour l’Hérault.
Il a toujours travaillé le grès, d’abord pour en faire des pièces utilitaires, ajoutant des engobes, maîtrisant des cuissons pour obtenir des surfaces d’une grande subtilité. Puis il a mêlé au grès d’autres matériaux, bois, fonte, ardoise, etc., créant des pièces fortement architecturées.
née le 16 mai 1936 à Villenauxe (Aube).
Claudine Monchaussé vit et travaille à La Borne depuis 1959.
Elle y poursuit une œuvre intime et exigeante, de pièces petites et puissantes, en grès de grand feu, modelé, cuit au bois.
né le 27 août 1921 à Saint-Aubin-Neuchâtel (Suisse).
Après des études classiques dans le Valais, l’Alsace et Genève, Daniel de Montmollin s’est intégré en 1942 à la communauté de Taizé, alors en création ; il y vit depuis 1946.
Il a rencontré en 1949, par hasard, Alexandre Kostanda à Cluny, qui l’a initié au tournage. En 1952, il a rencontré Philippe Lambercy, céramiste suisse, qui l’a formé à l’art des émaux. En 1956, il a abandonné la faïence pour le grès : Antoine de Vinck lui avait montré sa traduction du Potter’s Book de Bernard Leach. Enfin, en 1965, il a fait la connaissance de Raymond et de Jeanine Sauvaire dont la galerie Artisanat et Réalité devint son lieu de diffusion favori.
Daniel de Montmollin a écrit des ouvrages importants, depuis Le Poème céramique (sous le titre La Poterie) et Célébration de la pierre publiés entre 1965 et 1974.
Daniel de Montmollin est le maître incontesté des grès aux couvertes de grand feu.
née le 1er janvier 1936 à Londres (Grande-Bretagne).
Née à Londres, Ursula Morley-Price est diplômée de la Camberwell School of Arts and Craft, dans la section peinture, et du Slade University College de Londres, en 1961. Entre ces deux écoles, elle a appris la céramique grâce à un stage de six mois chez Hans Coper. Vers 1967, elle installa son premier atelier dans le Hertfordshire, puis elle partit pour la France, en Charente, à Villebois-Lavalette, de 1973 à 1986. En 1984, elle travaillait pour l’atelier expérimental de recherche et de création de la manufacture nationale de Sèvres. Depuis, elle a beaucoup voyagé, puis s’est réinstallée en Charente.
Sa technique, adaptée à une ambition très anglaise de finesse extrême, consiste à travailler la terre au colombin et à la cuire jusqu’à 1 230 °C. Elle fabrique elle-même ses émaux mats.
né le 23 novembre 1943 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Diplômé de l’école Boulle (sculpture) et de l’école nationale supérieure des Arts décoratifs, Pascal Mourgue est un designer passionné par l’industrie, qui travaille parfois pour concevoir des objets, comme des pièces en cristal pour la société Baccarat.
née en 1927.
1920 - ?
Il a fait ses études à l’école des Arts appliqués de Paris, elle a fait les siennes à l’école des Beaux-Arts de Dijon. Tous deux ont débuté leur carrière comme ouvriers faïenciers. Depuis 1965, ils se sont spécialisés dans une production tout à fait éloignée de l’art contemporain. Il était l’auteur de formes assez lourdes, mais comportant de larges surfaces blanches sur lesquelles elle posait des décors naïfs mais vifs et surprenants.
Voir les œuvres de Palley, Claude
Voir les œuvres de Palley, Slavik
né le 16 avril 1953 à Briey (Meurthe-et-Moselle).
Après un C.A.P. en mécanique générale, Salvatore Parisi s’est tourné ves la création artistique, débutant dans l’atelier de Benoît Blanc à Vaison-la-Romaine. Boursier d’État de la SEMA, il se perfectionna ches Paul Badié, puis ouvrit l’atelier Traces à Tourrettes-sur-Loup, où il resta jusqu’en 1995.
née le 11 avril 1940 à Lons-le-Saunier (Jura).
Nadia Pasquer a fait l’école de dessin de la ville de Paris avant d’être à son tour professeur de 1962 à 1972. À Ratilly, en 1965, elle avait découvert l’art du grès tourné et, de 1970 à 1973, elle fut l’assistante de Pierre Digan et de Janet Stedman à La Borne.
En 1974, elle installa son atelier à Morogues, près du célèbre village de La Borne dans le Cher, adoptant l’art de la céramique ; elle y a construit un four à bois qui cuit à 1 300 °C. Depuis 1989, elle a adopté la technique de l’enfumage de pièces polies, cuites dans des fours à sciure.
Ses premiers grès évoquaient la nature, les arbres et le ciel. Ses poteries actuelles, inspirées des corps célestes, relèvent d’une géométrie libre, toute personnelle.
née le 30 mars 1954 à Paris.
Brigitte Pénicaud a fait son apprentissage entre 1970 et 1975 en travaillant chez Georges Gehel à Meudon puis chez Charles Gaudry à Saint-Amand-en-Puisaye. Plus tard, elle découvrit la poterie malienne. En 1976, elle s’installa avec Claude Varlan à Chaillac (Indre), dans l’atelier de Prissac, au lieu dit Les Places. Désormais, elle partage sa vie entre l’Indre et Xalapa, à Veracruz (Mexique).
Elle réalise ses pièces en terres mélangées (porcelaine et sable) ou en grès tourné, déformé sur le tour, recouvert d’un engobe de porcelaine qui sert de support à un décor tachiste.
10 mars 1931, Nuisement-sur-Coole (Marne) – 9 avril 2003, Villejuif (Val-de-Marne).
De 1946 à 1949, il fréquenta l’école des Beaux-Arts de Reims, dont il sortit diplômé de la section Sculpture.
En 1953, il s’installa à Vallauris, rénovant un vieux moulin dont il fit son atelier et un lieu d’exposition, qu’il inaugura en 1954. En 1958, le four à bois fut remplacé par un four à gaz. Il appartint au milieu vallaurien de l’époque, imprégné de l’influence de Picasso puis retenant de cette influence une leçon de liberté.
25 octobre 1881, Málaga (Espagne) – 8 avril 1973, Mougins (Alpes-Maritime).
16 octobre 1919, Paris, XIIIe arrondissement – octobre 2004, Vallauris (Alpes-Maritimes).
Élève de l’école des Arts appliqués, Picault partit pour Vallauris en décembre 1945, découvrit la céramique et fit venir ses camarades d’école, Roger Capron et Jean Derval. Il créa en 1946 l’atelier Callis avec Roger Capron dont il se sépara en mai 1948, fondant sa propre fabrique, Robert Picault. Il commença par adopter le traditionnel alquifoux, qu’il décorait à l’engobe blanc et qu’il cuisait dans un four à bois. Il mit au point un style décoratif qui lui est très personnel, même si sa conception remonte au Moyen Âge musulman, avec des motifs géométriques tracés en bichromie, bleu et manganèse, et surtout vert et manganèse. Ses éditions étaient diffusées par les faïenceries de Longchamp.
À partir de 1955, il se lança également dans la création de carreaux. En 1962, il quitta Vallauris, allant en Sardaigne y créer une fabrique de céramique pour l’Aga Khan, la Cerasarda. Il revint en France en 1966, continuant de créer des modèles de carrelages et des services de table pour les faïenceries de Longchamp et pour sa fabrique de Vallauris.
Les pièces de sa main sont signées en toutes lettres « Picault », alors que les pièces faites à sa fabrique sont marquées « RP ».
PIERLOT, Norbert
1919-1979
et
PIERLOT, Jeanne
Norbert et sa femme Jeanne s’installèrent en 1952 à Ratilly, un superbe château carré situé aux marches de la Bourgogne. Norbert venait du monde du théâtre et eut l’idée de créer des stages de céramique, destinés à l’enseignement de cette technique alors que s’imposait la mode du grès, beaucoup plus facile à apprendre. Cette formation fut largement utilisée à des fins thérapeutiques. Stagiaires ou professeurs, un grand nombre de membres éminents du monde actuel de la céramique est passé à Ratilly : tous en ont gardé un vif souvenir. C’est Jeanne qui avait les meilleurs notions de céramique, grâce à un stage qu’elle avait elle-même fait à Saint-Amand-en-Puisaye : comme les Lerat, les Pierlot ont beaucoup fait pour imposer l’art du grès dans les années 1970.
née le 18 août 1942 à Tel-Aviv (Israël).
Nili Pincas a fait ses études à l’Avni Art Institut de Tel-Aviv, et à l’école des Beaux-Arts de Paris, ville dans laquelle elle s’est fixée.
Elle poursuit une œuvre en terre cuite colorée, aux teintes claires et gaies. Pourtant, elle évoque les troubles de son pays d’origine, masquant derrière cette joie primitive une cruauté certaine.
né le 14 juin 1936 à Tunis (Tunisie).
Né sur le site de la Carthage antique, Christian Ploix a été immergé dans le monde romain et punique qui forgea son univers esthétique. En 1951, il intégra l’école de céramique du Gué à Tresmes (Seine-et-Marne), annexe de l’école des Beaux-Arts. Installé à Vallauris auprès du céramiste Neveu, dans le cadre de l’entreprise Cérenne, il débuta sa carrière de créateur de formes et de décors.
En 1959, avec sa femme Florence, il s’installa sur les hauteurs d’Alger, fabriquant de petites séries de pièces plastiques en faïence. Puis il fut désigné comme membre d’un jury de sélection des productions de l’Artisanat algérien. En 1962, il fonda l’école-atelier des Annassers qu’il céda ensuite à la direction de l’Artisanat algérien.
Rentrés en France en 1963, Christian et Florence Ploix s’établirent à Grimaud, dans le Var, avec un four à flamme renversée leur permettant de faire du grès et de la faïence.
Ainsi peuvent-ils répondre aussi bien aux demandes locales qu’à des commandes plus importantes et spécifiques.
Leur fils Alexandre prolonge leur entreprise.
né en 1947.
né le 28 septembre 1926 à Cannes (Alpes-Maritimes).
Né à Cannes, Gilbert Portanier est allé à Paris pour y faire l’école des Beaux-Arts (architecture et peinture), de 1945 à 1948. En 1949, il rentra à Vallauris, créant l’atelier du Triptyque avec ses amis Albert Diato et Francine Del Pierre. Ces deux derniers devaient rentrer rapidement à Paris, il demeura dans cette ville où il était chez lui.
Il mit rapidement au point une technique particulière, couvrant les pièces d’engobe ferrugineux, puis enlevant sur les ailes des plats cet engobe avant la pose de l’émail de faïence et celle du décor peint : cet engobe, à la cuisson, ronge l’émail et le ternit. Il fallait effectivement composer avec la mode qui ne supportait plus le bel éclat de la faïence. Sur les ailes, l’émail coloré en bleu turquoise, rouge, jaune, malgré sa vivacité était toléré. Mais c’est en Allemagne que se trouve le plus grand nombre d’amateurs de cet artiste : les Français ne supportent plus cet esprit baroque du décor débridé, d’autant que Portanier ne refuse pas l’attrait supplémentaire de l’or. Par la suite, d’une part Portanier se fit également sculpteur, d’autre part soit il mit au point un émail de faïence mat, moins perturbant pour le goût contemporain, soit il utilisa de la faïence fine dont la qualité céramique est moindre mais qu’il utilise comme un support à peinture idéal. Aujourd’hui, il utilise aussi la pâte de porcelaine.
Image1 : avant 1975.
Image 2 : après 1975.
née le 26 avril 1950 à Horsens (Danemark).
Dès 1968, Charlotte Poulsen a abordé la céramique par un stage chez Birgit et Rocca Knüpfer, puis elle a fait des études de céramique à la Aarhus Kunstakademi entre 1969 et 1973. En 1972, elle avait fait la découverte de La Borne (Cher) et de l’atelier de Pierre Mestre. En 1974, elle fit un stage chez celui-ci et chez Anne Kjærsgaard, autre danoise installée en France.
De 1975 à 1978, elle eut son atelier à Achères (Cher), puis repartit pour le Danemark, professeur de céramique à la Aarhus Kunstakademi.
En 1981, elle s’installa à La Borne et elle y est toujours. Elle s’occupe activement des associations de céramistes bornois depuis 1982, elle a été présidente de l’Association du centre de création céramique, elle en est actuellement vice-présidente.
née le 14 août 1951 à Paris, XIVe arrondissement.
Née à Montmartre, elle est diplômée de l’école nationale supérieure des Arts décoratifs. Elle a travaillé chez Millet, à Sèvres, et chez Albert Minot, à Paris. De 1974 à 1980, elle a participé à la réalisation de sculptures monumentales en céramique et à des fresques en peinture polyuréthane.
Depuis 1981, elle poursuit son œuvre personnelle. Elle sculpte des figures tendrement et gaiement ironiques ; elle semble peu intéressée par la technique de la céramique mais sa maîtrise lui permet de traduire à la perfection le sentiment qu’elle recherche.
12 janvier 1917, Bouscat (Gironde) – 1994, Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Né en Gironde, Jean-Jacques Prolongeau a découvert le plaisir de dessiner au collège de Blaye. En 1934, il s’inscrivit à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux, où il rencontra le céramiste qui devint son maître, René Buthaud. Celui-ci l’encouragea à embrasser une double carrière de peintre et de céramiste.
En 1940, il s’établit à Perpignan, y créant des pièces en faïence.
De 1944 à 1960, il réorganisa puis dirigea l’école de dessin de la ville, tout en continuant à réaliser des panneaux céramiques.
De 1960 à 1980, il fut le directeur de l’école nationale d’Art décoratif de Limoges : il prolongea son œuvre de faïencier, adopta parfois le grès, donna des modèles aux porcelainiers, sans se départir de l’aimable naïveté qui lui était propre, mais ne lui interdit pas de promouvoir un art proprement contemporain dans son école.
Il termina sa vie à Perpignan, se consacrant à la peinture.
né le 1er octobre 1949 à Chambéry (Savoie).
Après avoir fait l’école spéciale des Travaux publics à Paris de 1970 à 1973, son service militaire sous la forme d’une période de coopération à Vientiane (Laos) de 1973 à 1975, Gérard Quinchez fit ses débuts en céramique avec un stage chez Owen Watson en 1978 à Mélan, à côté de Blois (Loir-et-Cher).
Il installa son atelier doté d’un four à bois en 1979 à Clinchamps-sur-Orne, où il travaille toujours.
Il œuvre dans la lignée des céramistes émailleurs, née de l’influence de l’Extrême-Orient, utilise de la terre de Saint-Amand-en-Puisaye parfois engobée, un four à bois à flamme renversée, dont les phases d’atmosphère oxydantes et réductrices modifient la couleur de la terre et des émaux. Il fabrique ceux-ci avec des cendres végétales, du feldspath et autres argiles.
© Musée national de Céramique
10 mars 1928, Paris – décembre 1982
De 1946 à 1948, François Raty étudia le dessin et la peinture à l’académie de la Grande Chaumière. En 1951, installé à Vallauris, il se forma chez René Maurel, modelant des figures animalières ou anthropomorphes, souvent de grandes dimensions, très stylisées.
À la fin des années 1960, il réalisa des œuvres en métal.
Il quitta Vallauris (au cours des années 1970), semble-t-il pour la Normandie : propriétaire de l’affaire des fours Godin, il pouvait s’abstenir de travailler.
Jean-Louis Raymond a appris la céramique dans le célèbre et fructueux atelier de Jean et Jacqueline Lerat, à l’école des Beaux-Arts de Bourges. Il a voyagé ensuite, se rendant en Afrique et en Inde.
Depuis 1979, il est professeur à l’école supérieure des Beaux-Arts du Mans, poursuivant simultanément son œuvre de créateur.
Il est resté fidèle à la technique du grès de grand feu, non émaillé.
née le 9 juin 1946 à Tonnay-en-Charente (Charente-Maritime).
Comme son mari Jean-Louis Raymond, elle a fait son apprentissage à l’école des Beaux-Arts de Bourges, mais dans l’atelier du sculpteur Gili. Puis, avec son mari, elle est partie pour l’Afrique.
À leur retour en France, ils ont installé leur atelier Les Galuches à Beuxes (Vienne), où ils travaillent toujours.
Elle n’a pas rompu avec leur première inspiration, créant en plasticienne des figures solidement campées et vêtues de fines plaques de terre qu’elle travaille comme de l’étoffe. Ses œuvres sont des grès cuits à haute température. Depuis les années 2000, elle crée des figures féminines nues, en grès émaillé de noir, à l’imitation du bronze.
né le 10 septembre 1936.
née le 30 avril 1961 à Lausanne (Suisse).
Après des études en Suisse, Catherine Charbonnier passa un an à Santa Monica (Californie) pour y préparer et obtenir un diplôme de gemmologie. Puis, à Paris, elle fit deux années d’études de photographie.
1990, retour à Genève. Elle continua à faire de la photographie, mais aborda la peinture sur porcelaine, en amateur. Portée par le succès remporté par ses pièces, elle s’est spécialisée dans cette technique qu’elle pratique à Meudon depuis 1994, recherchant des couleurs variées. En 1999, elle parvint à la création d’une texture satinée comme les reflets de la soie, qu’elle décline dans toutes les couleurs depuis cette date.
né en 1917 à Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or).
Pierre Roulot suivit un apprentissage de tourneur-ajusteur, puis, dans les années 1930, des cours de peinture. En 1941, en captivité, il rencontra un céramiste hongrois et à son retour à Paris fréquenta les académies libres de dessin. Il se passionna pour le tournage : en 1949, cet autodidacte était nommé professeur de céramique à l’école des Arts appliqués à l’industrie de Paris, et ses élèves (dont Jean-Paul van Lith) ont de lui un souvenir extraordinaire.
Comme de nombreux céramistes, il réalisa autour des années 1950 des statuettes de saints, en grès, influencées par Paul Beyer, puis des pièces tournées déformées constituant des figurines très personnelles. Il n’abandonna point la faïence à décor peint, aux sujets souvent teintés d’érotisme.
né le 17 septembre 1955 à Taverny (Val-d’Oise).
De 1972 à 1975, Hervé Rousseau a travaillé à la restauration de monuments historiques. Il a acquis sa maîtrise de la céramique en passant d’atelier en atelier, en 1977, dans les Pyrénées, en 1978, chez Augusto Tozzola, en 1979, chez Jacky Coville, en 1979, à Montréal au Canada.
En 1980, il s’est installé à Boisbelle, sur la commune d’Henrichemont, très près de La Borne (Cher), construisant son four à bois de type noborigama.
En 1990, un voyage l’a conduit au Togo, où il a travaillé avec les potières du pays.
Depuis 2000, il partage son atelier avec Isabelle Pammachius.
né le 14 août 1950 à Épernay (Marne).
Boursier de la Société d’encouragement aux métiers d’art, de 1976 à 1978, Franck Rousseau a été également professeur d’éducation manuelle et technique de 1978 à 1992.
Il a eu divers ateliers dans le Val-d’Oise, de 1978 à 1985 à Theuville, de 1985 à 1992 à Pontoise ; il travaille à Hérouville depuis 1992.
Autodidacte, il façonne la porcelaine sur le tour, à la plaque, par modelage, utilisant des textiles, des gravures sur bois, des aztèques pour la décorer d’empreintes, puis il cuit ses pièces à 1 300 °C dans un four à gaz, pour la cuisson des engobes et des couvertes.
né en 1942 à Paris.
Olivier Roy a d’abord appris la céramique dans l’Isère, chez Paquaud. Il est arrivé à Vallauris en 1962, travailla d’abord chez Reynaud avant de fabriquer, pendant sept ou huit ans, de la vaisselle de table et des pièces utilitaires (pieds de lampe, vases, etc.). Vers 1976, il utilisa la porcelaine pour réaliser de petites pièces.
Dans les années 1980, Olivier Roy a renoncé à « l’utilitaire » pour créer des piliers, dans un esprit architectural.
17 octobre 1894, Moras (Drôme) – 1973
Après ses études secondaires, Maurice Savin fit l’école nationale des Arts décoratifs à Paris et commença une carrière de peintre, qui le fit pénétrer au Salon d’automne dont il était membre du comité. Dans le même temps, il réalisa de nombreux cartons de tapisserie et des études de vitraux, des médailles et des céramiques.
née en 1925 à Sète (Hérault).
En 1942, Valentine Schlegel rentra à l’école des Beaux-Arts de Montpellier. À vingt ans, elle décida de devenir céramiste et de s’installer à Paris : elle réalisa des carreaux à décor gravé dans l’engobe jusqu’en 1954, mais dès 1950 elle apprenait le tournage.
En 1956, elle commença d’enseigner à l’atelier du musée des Arts décoratifs de Paris, en 1959, elle commença à réaliser des cheminées en plâtre : deux raisons d’abandonner la terre. Ses œuvres sont donc rares, elles sont en terre montée au colombin recouverte d’engobe ou d’un émail épais dissimulant celle-ci, dans des couleurs sourdes imitant souvent le grès. Ses vases ont des formes plastiques puissantes, inspirées par le monde végétal.
née en 1929.
née en 1941.
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né le 25 avril 1953 à Ligueil (Indre-et-Loire).
Autodidacte, de 1975 à 1989, Yves Suzanne produisit des faïences à émail coloré monochrome, belles et sensibles variations sur le thème des couvertes de grès. Les aléas de l’existence l’ont mené vers d’autres métiers.
né le 4 août 1960 à Ridderkerk (Pays-Bas).
Fils de céramiste, Georges Sybesma a passé sa jeunesse à Paris, puis il a installé en 1983 son atelier dans le Limousin, à Saint-Sulpice-les-Feuilles. Depuis 2000, il vit et travaille à La Borne (Cher). Autodidacte, les rencontres avec Claude Varlan et Jean-Michel Gardelle ont été pour lui déterminantes.
Il utilise le grès et la porcelaine, les cuisant au bois.
16 septembre 1928, Nancy (Meurthe-et-Moselle) – 31 décembre 2000.
Né dans une famille de ferronniers d’art, Gilbert Valentin s’orienta naturellement vers les techniques du fer et du bois. En 1946, à Dieulefit, il découvrit la céramique, et se lança dans une formation plus professionnelle à l’école nationale de Vierzon, puis fut recruté comme ingénieur à la faïencerie de Lunéville.
En 1950, il s’installa avec sa femme, Lilette, à Vallauris, chemin du Fournas, là-même où Picasso avait son atelier ; il nomma le sien « atelier des Archanges ». La grande période céramique de l’atelier des Archanges date des années 1950-1963. Il fit aussi de la peinture, de la sculpture, du tissage, de la lithographie et travailla le métal.
Valentin participa activement au renouveau artistique de la ville de Vallauris, créant des pièces robustes en terre rouge, souvent couvertes d’un fond granité noir où sont projetées des taches de couleur pure.
Après 1963, Valentin se consacra au travail du métal. Puis il se remit à la céramique, délaissant les décors abstraits de ses débuts pour peindre fleurs, fruits, oiseaux, visages, toujours avec des coloris très vifs.
né en 1923 à Londres (Grande-Bretagne).
Albert Vallet apprit la céramique à l’école des Arts décoratifs de Nice, puis chez Madoura lors d'un stage à Vallauris. Pourtant, c’est le grès qu’il adopta, grâce aux crédits du 1 % de la construction qui contraignait les commanditaires d’édifices publics à consacrer ce montant à une œuvre d’art dans les espaces accessibles à tous. Albert Vallet se consacra à ces décors muraux, de style abstrait (car tel était la volonté des membres des jurys) et même constructiviste, d’où l’originalité de cet artiste.
née le 28 septembre 1943 à Paris, XIXe arrondissement.
Catherine Vanier a appris la céramique à Genève, à l’école des Arts décoratifs, avec Philippe Lambercy pour professeur.
Elle a changé plusieurs fois d’atelier, passant de 1965 à 1971 à Genève (signant alors ses pièces « CFunK ») ; de 1971 à 1981, elle travailla à Cotignac, dans le Var, signant alors ses pièces d’un cercle barré ; de 1981 à 1993 elle œuvra à la poterie du Boisplaisir, en Saône-et-Loire, soit décorant des pièces de série de la fabrique, qui portaient alors la marque de la poterie et sa signature, soit tournant et décorant elle-même les pièces, qui sont alors signées « CVanier ». Depuis 1993, elle travaille seule à Bissy-sur-Fley, dans la Marne, et ses pièces ne portent évidemment que sa signature.
Originale entre tous, Catherine Vanier est un peintre sur céramique, essentiellement. Sur une terre engobée de blanc, elle pose des oxydes métalliques (cuivre, fer ou manganèse) qu’elle cuit en mono ou en bi-cuisson. Elle emploie un émail alcalin, la cuisson est au gaz et réductrice, à 1 100 °C.
né en 1940.
Claude Varlan a fait l’école des Métiers d’art à Paris, puis dans divers ateliers, chez André Normand à Saint-Amand-en-Puisaye, chez Palley et chez Coville par la suite.
En 1974, avec Brigitte Pénicaud, il s’installa à Chaillac, puis aux Places, dans le nord du Limousin. Il n’a plus d’atelier depuis environ 2000.
Faiseur de jarres par excellence, il est surtout peintre. D’abord dans un style japonisant, puis de toutes les manières, toujours surprenantes, le plus souvent admirables, il couvre les surfaces rondes de ses jarres d’engobes et d’émaux. Sous l’apparence d’une totale improvisation, sa peinture révèle une maîtrise qui lui est totalement personnelle.
né le 22 juillet 1946 à Sens (Yonne).
Autodidacte, Alain Vernis a organisé sa première exposition de céramique en 1963.
De 1970 à 1982, il a réalisé des travaux et des recherches photographiques en Europe, Afrique et Asie. En 1974, il a découvert l’argile du Morvan, ce qui lui a ouvert la voie du modelage et de la sculpture et qui a abouti, en 1985, à son installation dans le Morvan et à son immersion totale dans la céramique.
Depuis, il poursuit une recherche exigeante, basée sur de multiples techniques, la principale étant le modelage dans la masse de la terre, sans jamais utiliser la terre à colombins. Il cuit la céramique au feu de bois.
En 2004, le musée de Bitracte lui a consacré une exposition personnelle sous le titre « Céramiques d’Alain Vernis ».
née le 18 mai 1942 à Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or).
Après avoir passé un diplôme d’éducatrice spécialisée dans les métiers d’art pour la rééducation, à Nancy en 1962, Christine Viallet a fait un stage de tournage et d’émaillage à Ratilly (Yonne), dans le château de Norbert et Jeanne Pierlot.
Vivant à Versailles, elle y eut un atelier de 1972 à 1999 où, en autodidacte, elle perfectionna ses émaux cuits à haute température, multipliant les expositions.
En 2002, renouant avec la céramique, elle s’est installée à Alan (Haute-Garonne).En 2003, elle a créé l’Association de la terre à la terre, association à but humanitaire, destinée à parrainer des enfants du Tiers Monde.
née en 1947 (Grande-Bretagne).
Après des études à la Bath Academy of Art entre 1965 et 1968, puis à l’University of Sussex School of Education, Mary Vigor s’est installée en 1985. Après avoir vécu près de Toulouse, elle œuvre aujourd’hui dans le Maine-et-Loire, à Cheviré-le-Rouge.
Elle utilise de la porcelaine, qu’elle façonne au gré de ses désirs, et qu’elle couvre d’un patchwork de couleurs et de motifs extrêmement éclatant.
né le 10 décembre 1938 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne).
Peintre et sculpteur, Jean-Charles Viguié a fait l’école nationale supérieure des Arts décoratifs avant d’y être professeur, de 1971 à 2004. Il a enrichi son inspiration par de nombreux voyages, en Amérique, au Japon, dans les pays méditerranéens et en Guadeloupe.
Il travaille la terre cuite peinte, la faïence émaillée, le grès brut ou pour partie émaillé. Il œuvre en sculpteur, mais sa sculpture est le prolongement de sa peinture.
Ces dernières années, il a travaillé le grès chamotté, réalisant des pièces importantes, plus spécifiquement plastiques.
16 avril 1924, Cortenaeken (Belgique) – 13 mai 1992, Treigny (Yonne).
Antoine de Vinck était flamand ; il a commencé sa vie par des études de philosophie et de théologie. Sa conversion à l’art céramique a commencé par la découverte de A Potter’s Book, publié à Londres par Bernard Leach en 1940. Dans les années 1952-1954, il voyagea dans le pays du grès, la Bourgogne, rencontrant les Lerat, Daniel de Montmollin, les Pierlot. En 1955, il alla en Cornouailles faire la connaissance de Bernard Leach.
Il se fixa donc en France, pour y faire de la céramique, en 1984. Son matériau de prédilection fut toujours le grès.
Ses premières œuvres furent des animaux, tout à fait humoristiques. Puis il réalisa des œuvres plus symboliques, Totems, Bétyles, Miroirs d’âme
né le 30 avril 1936 à Rouen (Seine-Maritime).
Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Rouen, il a effectué en 1957-1958 un stage à l’atelier de création de la faïencerie de Gien (Loiret). Ceci lui a permis la création et la réalisation en grès et terres enfumées de fontaines, sculptures, murs destinés au bâtiment et à l’environnement, ainsi que la création de pièces uniques.
De 1963 à 1983, il a œuvré à Ruffec-le-Château (Indre), puis de 1983 à 1990 à Sucy-en-Brie (Val-de-Marne) ; depuis 1999, il est installé à Guermantes (Seine-et-Marne), dans une maison-atelier qu’il a construite lui-même, avec l’aide de son épouse, Haguiko.
Membre fondateur du Centre d’art contemporain de Châteauroux (le CRAC), il a été l’organisateur, avec la ville de Châteauroux, et le commissaire général de la Biennale de céramique contemporaine de 1979 à 2003.
Depuis 1977, il est membre du GERU (Groupe d’études et de recherche en urbanisme), à Paris.
Image 1 : avant 1980.
Image 2 : vers 1985.
né en 1947.
Camille Virot a été formé à la céramique à l’école des Beaux-Arts de Besançon (1968) et à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg (1970). En 1972, il installa son atelier en Haute-Provence.
Il fut pour la France le découvreur du raku, et à ce titre il a joué un rôle de passeur tout à fait essentiel. Il est aussi celui qui a introduit en France l’intérêt pour la céramique africaine, céramique réalisée par des femmes qui utilisent aussi les cuissons rapides (par nécessité, dans leur cas), céramique qui fascine les Européens à plus d’un titre. Il a donc, en 1985, fondé l’association et les éditions Argile et, en 1991, lancé un programme de rencontres et d’études entre céramistes européens et potières africaines.
né le 10 juillet 1959 à Sèvres (Hauts-de-Seine).
Jean-Gilles Vivier a reçu la formation dispensée par la manufacture nationale de Sèvres à son personnel et y a œuvré comme assistant-chimiste de 1978 à 1988. Il a en outre travaillé chez de nombreux céramistes, Josselin, Pierre Lemaître, Rémy Trotro, Max Deschamps.
Il utilisait la porcelaine cuite à 1 280 °C, émaillée de rouge de cuivre, céladon et tenmoku. Il s’est depuis éloigné du monde de la céramique.
1904-1993
Élève de Francine Del Pierre, cet artiste montre comment un élève peut à la fois comprendre l’enseignement de son maître, et la limite de l’élève par rapport au maître.
né le 1er janvier 1950 au Maroc.
Omar Youssoufi a suivi des cours d’arts appliqués à Casablanca, au Maroc, avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts de Lumigny à Marseille, puis l’école des Arts plastiques d’Aix-en-Provence où il s’est fixé.
Utilisant la porcelaine ou le grès, il façonne des objets, couteaux, tablettes, livres, porteurs d’une écriture décodée, écrasée, qui devient signes, traces.
Ces objets sont devenus des sabliers : intégrés dans une boîte comportant des cases, boîte qui constitue une bibliothèque imaginaire, ils sont cachés par du sable qui les dévoile en fonction du mouvement de la boîte.
Auteur : Antoinette Faÿ-Hallé
© Réunion des musées nationaux - 2007.