Sous la direction d’Antoinette Faÿ-Hallé
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A

Ardoise

Pierre tendre et feuilletée, noire ou d’un gris bleuâtre.

B

Biscuit

Céramique déjà cuite mais non encore recouverte d’enduit vitreux, glaçure ou couverte.

C

Céladon

Couverte posée sur du grès ou de la porcelaine, à base de feldspath, d’oxyde de fer et d’un peu de silice, cuite en réduction ; ses diverses teintes imitent celles du jade (du bleu clair au vert olive).

Couverte

Enduit vitrifiable le plus souvent feldspathique, posé sur une céramique cuite à haute température imperméable (grès ou porcelaine) et faisant littéralement corps avec elle.

Cuisson en réduction

Cuisson opérée dans un four privé d’oxygène, grâce à l’emploi de bois de cuisson humide ou additionné de feuillages, et grâce à l’obstruction des « évents », trous d’aération du four. La cuisson en réduction s’oppose à la cuisson en oxydation, réalisée avec du bois sec et des évents ouverts. La cuisson en réduction transforme les couleurs des céramiques obtenues (les reflets métalliques, les couvertes céladon.

E

Émail

Enduit vitrifiable posé sur les céramiques cuites à basse température (moins de 1 000°C), et composé de silice (sable, composant du verre ; ne fond qu’à 1 700°C), d’oxyde de plomb (destiné à abaisser la température de fusion de la silice ; on l’emploie aussi pour le cristal) et d’oxyde d’étain qui rend cet émail blanc et opaque.

Engobe

Couche de terre recouvrant une céramique ; si l’engobe (nom masculin) est d’une couleur opposée à celle de la pâte (blanc sur pâte rouge ou rouge sur pâte blanche), on peut le graver pour créer des effets décoratifs.

F

Faïence

Céramique à pâte poreuse recouverte d’un enduit vitrifié dit émail stannifère, opacifié et blanchi à l’aide d’oxyde d’étain.

G

Grès

Céramique à pâte imperméable car partiellement vitrifiée au cours de la cuisson.

Grès à émail stannifère

Grès recouvert d’un enduit vitrifié, opacifié et blanchi à l’aide d’oxyde d’étain, habituellement posé sur les faïences stannifères.

Grès blanc

Céramique à pâte imperméable composée de telle sorte qu’elle cuise blanc (elle contient souvent du kaolin, mais elle n’a pas été préparée pour être translucide).

Grès chamotté

Grès dont la pâte a été mélangée à de l’argile réfractaire (supportant des cuissons à très haute température) précédemment cuite et concassée ; la chamotte facilite le refroidissement des pièces de grande taille.

Grès émaillé

Grès recouvert d’un enduit vitrifié.

Grès engobé

Grès recouvert d’une couche terreuse.

Glaçure

Enduit vitrifié transparent, composé de silice (sable ; utilisée aussi pour faire le verre ; employée pure, la silice fond à 1 700°C) et d’oxyde de plomb (fondant, ajouté pour faire fondre la silice à basse température, vers 800°C à 1 000°C ; appelé « alquifoux » dans le sud de la France ). Cette glaçure (dite « vernis » dans le sud de la France) est posée sur les céramiques cuites à basse température, terre cuite ou raku.

L

Lave

Matériau issu d’une éruption volcanique.

Lave émaillée

Lave recouverte d’un enduit vitrifié opacifié à l’aide d’oxyde d’étain.

P

Porcelaine

En Europe, céramique translucide ; en Extrême-Orient, grès de qualité supérieure.

Porcelaine dure

Céramique dont la pâte est composée de kaolin (argile réfractaire, supportant de hautes températures de cuisson sans fondre et cuisant blanc), de quartz (silice très pure conférant à la porcelaine sa translucidité) et de feldspath (fondant et dégraissant). Après une cuisson aux alentours de 1 380°C, la porcelaine est blanche et translucide.

Porcelaine phosphatique

Porcelaine dure à laquelle est ajoutée 50 % de phosphate, obtenu par la calcination d’os de bétail ; cette porcelaine a été inventée en Grande-Bretagne au xviiie siècle, d’où son nom anglais habituel de bone china.

R

Raku

Nom d’une famille de potiers japonais, dont la dynastie se prolonge à Kyôto depuis le xvie siècle ; en français, on utilise volontiers leur nom pour désigner une technique de cuisson céramique d’origine japonaise, consistant à interrompre la cuisson dès que le point de fusion est atteint, en ouvrant le four et en jetant la pièce dans un milieu réducteur (feuillages, journaux, eau, etc.). De ce fait, la terre s’enfume et devient noire ; si elle a précédemment reçu un décor d’émaux, ceux-ci peuvent avoir des teintes fort subtiles.

T

Terre cuite

Céramique à pâte poreuse, cuite à basse température (entre 800°C et 1 000°C).

Terre cuite chamottée

Céramique à pâte poreuse contenant de la « chamotte », à savoir de l’argile réfractaire précédemment cuite et concassée.

Terre cuite émaillée

Terre cuite recouverte d’un enduit vitrifié transparent.

Terre cuite enfumée

Terre cuite plongée immédiatement à la sortie du four dans un milieu réducteur (journaux, feuillages, eau, etc.). Voir aussi : Raku.

Terre cuite engobée

Terre cuite recouverte d’une couche de terre fine dite engobe.

Terre cuite vernissée

Terre cuite recouverte d’un enduit vitrifié transparent, éventuellement coloré de divers oxydes métalliques ; le terme de « terre cuite vernissée » est un nom d’usage particulièrement employé dans le sud de la France ; techniquement parlant, ce « vernis » est une glaçure. Voir aussi : Biscuit.